Magazine Beaux Arts

Souvenirs de personne

Publié le 23 août 2008 par Gregory71

Un restaurant chinois, rouge et blanc en devanture, intérieur barré par des stores sales, entrée donnant sur un couloir.
Une épicerie. Des boîtes mauves avec des koalas, des épices.
Une tempête de neige, les voitures sont enfouies, les pas immédiatement recouverts.
Une église au coin de la rue, puis une station service au coin suivant.
Une pharmacie sur la grande rue, la section parfum à l’entrée puis les soins de la peau.
Un petit jardin avec des fils à sécher. Le chat sort, terrorisé par la lumière et le bruit inhabituels il rampe, essaye de se cacher sans abri.
Une petite rue avec une piscine en plastique gris recouverte pour l’hiver.
Un aéroport. Les gens sortent. Une jeune femme aux cheveux rouges. Elle porte un collier rond avec une étoile.
Le vent glacial qui interrompt la respiration à travers les rues.
Un canapé marron avec des coussins bleus et verts.
2735, des briques, une porte surmonté des motifs art-déco.
Un tapis de bain bleu avec des motifs de fleurs.
Une pièce avec la machine à laver, des cartons, le sol est peint.

Je suis dans un hotel de NY. Une exposition de grandes fleurs solarisées sans intérêt. Il y a Thomas, je t’attends, je bois un peu, tu dois arriver par le bus, j’ai hâte que tu sois là. Tu téléphones sur le portable de Thomas, je te parle, je suis ému, je sais que tu vas arriver. Le moment venu, je sors dans la rue, au croisement, je regarde dans plusieurs directions, les minutes passent, je ne veux pas te manquer. Et puis je te vois arriver, tes cheveux en pagaille, ton regard, je te regarde. Nous nous serrons au milieu de la foule qui passe. Nous allons à l’expo, nous discutons un peu puis nous partons. Tu as faim, tu commences à être énervée par cette faim qui te tenaille, je le sais, je me dépêche, je redoute ta colère. Je porte ton sac, plus vite. Tu veux aller dans un fast-food. Je vois un parc, un restaurant chic au milieu du parc. Nous mangeons là. Nous discutons, tu te détends, tu sembles heureuse, moi aussi. La nuit tombe.

C’est le matin, tu dors encore, profondément, je caresse tes tempes, tu le sens sans le sentir. Je te regarde de longues minutes. Je te sens en vie.


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