James Welsh - Air Valley (2012)

Publié le 31 juillet 2012 par Oreilles
Petite sœur du label Hypercolour, créé par deux londoniens, Alex Jones et Jamie "Cedric Maison" Russell, Losing Suki fait déjà preuve d'une grande maturité. Si "elle" n'a que deux ans d'existence et un catalogue ne dépassant pas encore les dix enregistrements, la qualité de ses productions n'en demeure pas moins excellente. Il est vrai que la benjamine ne dispose pas encore d'une grande visibilité. Et il semble d'autant plus certain que les choix opérés en son sein se destinent plus à des amateurs de dubstep et de UK garage, comme Jack Dixon. Ces quatre titres sauront néanmoins ravir les aficionados des très recommandables Moodymann, et encore DJ Nature, dont on avait pu remarquer la chronique dans les colonnes de DODB.
Le parcours de James Welsh n'est pas commun. Il commence par jouer dans une formation de punk expérimental, The Rise, puis fonde, avec l'un des membres de son ancien groupe, Ocelot, qui oscille entre electro pop, dance et trance. C'est sous son patronyme que ses productions commencent à prendre de l'ampleur. Très prometteur, il vient d'ailleurs de sortir son deuxième EP, Wolf, sur le label Wolf Music, qui me fait déjà saliver aux premières écoutes.
Avec "Air Valley", il reprend en boucle une partie des vocaux de "Papa Was a Rolling Stone" des Temptations dans une nouvelle matrice deep house ouatée, chaleureuse et légèrement désenchantée. "Nastro Azzuro" déroule son ruban sur les accords d'un clavier, cadencé par un beat serré en restant dans les tons soul et jazzy. Incroyablement sexy. "Talk" vire à l'obsédant. Le titre tient du génie. Il marie à merveille les classiques de Motown à la deep house. "Only" achève l'EP par un bouquet final. On pense immédiatement à ce qui s'est fait de meilleur ces derniers mois, de l'acabit des productions de la maison suédoise Local Talk. Du très solide.

En bref : James Welsh livre un excellent premier EP. À suivre de très près.