Le parcours de James Welsh n'est pas commun. Il commence par jouer dans une formation de punk expérimental, The Rise, puis fonde, avec l'un des membres de son ancien groupe, Ocelot, qui oscille entre electro pop, dance et trance. C'est sous son patronyme que ses productions commencent à prendre de l'ampleur. Très prometteur, il vient d'ailleurs de sortir son deuxième EP, Wolf, sur le label Wolf Music, qui me fait déjà saliver aux premières écoutes.
Avec "Air Valley", il reprend en boucle une partie des vocaux de "Papa Was a Rolling Stone" des Temptations dans une nouvelle matrice deep house ouatée, chaleureuse et légèrement désenchantée. "Nastro Azzuro" déroule son ruban sur les accords d'un clavier, cadencé par un beat serré en restant dans les tons soul et jazzy. Incroyablement sexy. "Talk" vire à l'obsédant. Le titre tient du génie. Il marie à merveille les classiques de Motown à la deep house. "Only" achève l'EP par un bouquet final. On pense immédiatement à ce qui s'est fait de meilleur ces derniers mois, de l'acabit des productions de la maison suédoise Local Talk. Du très solide.
En bref : James Welsh livre un excellent premier EP. À suivre de très près.