[Critique DVD] Far away , les soldats de l’espoir

Par Gicquel

Juin 1944. Dans l’armée allemande, les Alliés découvrent deux soldats venus de l'autre bout du monde. Faits prisonniers par les Soviétiques , ils ont combattu dans trois armées et parcouru plus de 12 000 km à travers la Seconde Guerre mondiale.Leur exploit est resté inconnu jusqu’à ce jour…

"Far Away (Les soldats de l'espoir)" de Kang Je-Gyu

Avec : Jang Dong-Gun, Jo Odagiri

Sortie le 01 août 2012

Distribué par Wild Side Video

Durée : 137 minutes

Nombre de : 1

Film classé : Tous publics

Le film :

Les bonus :

C’est une histoire vraie, révélée il y a peu de temps.Au cours de la seconde guerre mondiale , des japonais et des coréens ont combattu sous trois uniformes différents , après avoir été  chaque fois prisonniers.

L’aventure peu banale est d’un tragique incommensurable que la caméra de Je-kyu Kang ne se prive pas de relater par le menu détail. Des scènes de batailles filmées au plus près de la réalité, hyper violentes et interminables, à force d’être répétées.

Je sais que le récit lui-même implique une telle démesure et autant d’armées que de combats, mais au final l’insistance du réalisateur  y perd de sa crédibilité. On le suit plus aisément dans ce qui demeure le fil conducteur de cette incroyable épopée, et qui n’est pas sans rappeler l’aventure des Chariots de feu.

Mais cette fois, c’est le Japon qui s’oppose à la Corée, alors une et indivisible, à travers la rivalité des deux jeunes hommes (Dong-gun Jang, et Jô Odagiri ) , qui après les pistes de vitesse se retrouveront sur les champ de batailles.

Face à face, ou cote à côte selon les soubresauts de l’Histoire, leur périple est ponctué de moments de bravoure, et d’héroïsme, au cœur de scènes de guerre, dont la plus mémorable par son engagement, son intensité et le sacrifice des hommes est peut-être celle de Halhin Gol qui opposera l’infanterie japonaise aux chars soviétiques.  Son épilogue suicidaire, façon kamikaze, révèle toute l’atrocité du conflit.

Des hommes transformés en chair à canon ; quel que soit le camp, la cruauté, toujours la même, ne connaît aucun répit. A leur tour prisonniers des Russes, Coréens et Japonais, seront de la même manière, humiliés et corvéables à merci.

Jusqu’aux plages du débarquement où les deux héros atterrissent avec l’armée allemande. Un épilogue tout aussi bien retranscrit par un réalisateur qui a peut-être laissé un peu de son énergie en route.

Après les prisons japonaises, les camps de concentration soviétiques

Personnellement je ne m’en porte pas plus mal. La grande Histoire prend le pas sur la réalisation qui efficace lors de ses démonstrations précédentes, en devient perspicace. Comme quoi, il fallait bien patienter un peu …

  • Making of (10 mn)

Sur des scènes de tournage, le réalisateur explique que l’idée du film lui est venue à partir d’une photo sur Internet, où l’on voyait un asiatique en uniforme allemand…

Dong-gun Jang, parle de son personnage «  qui contrairement à tous les autres, reste fidèle à lui-même. Sa constance est un exemple à suivre ». In-kwon Kim   qui joue son ami, lui emboîte le pas. Il parle de cette «  amitié qui transcende les conflits idéologiques et politiques, et qui à mon avis serait impossible aujourd’hui. C’est peut-être là que le film apporte quelque chose ».

En bref

Le film

Comme nos deux héros ont connu trois armées différentes, les batailles ne manquent pas. Mais est-ce une raison pour s’appesantir à chaque fois sur des combats hyper violents, qui n’en finissent pas ? Ca tue le film, mais aussi le fait que l’histoire est basée sur des faits authentiques et surtout l’idéologie sinon pacifique du moins fraternelle qui le sous tend.

Les bonus

Un court making of, qui aurait mérité quelques développements …