On savait déjà l’écolo « standard » plus ou moins engagé politiquement, plus ou moins stigmatisépour son alimentation alternative improbable ou encore pour les profanations consternantes qu’il pouvait faire à la mode via son dressing, et que je ne saurais cautionner…
Aujourd’hui, en ce qui concerne son style vestimentaire, il est devenu le chantre d’une contre-consommation (choix d’une consommation responsable et réfléchie en réponse au consumérisme de masse imposée par les systèmes économiques), à l’avant-garde d’une esthétique raffinée et d’une qualité certaine (recherche de beaux produits, durables, naturels et eco-friendly, de productions locales, de marques valorisant des techniques de fabrication et savoir-faires artisanaux d’excellence…).
En quête de labels dits « Heritage »**, il porte des marques devenues « un truc d’initié», prend le temps de s’interroger sur ce qu’il porte pourquoi-comment-combien, … bref, ila le vent en poupe !
Oh tristesse, l’écolo serait-il devenu un hypster ?
Le moins que l’on puisse dire c’est que le hypster s’entiche progressivement de la mode éthique.
La preuve par l’image vaut mieux que mes longs discours :
Toni and Guy, ou le temple des précurseurs capillaires, est à la hype ce que la banane était au rockab’ ou l’hyper-pilosité au Hippie, un élément incontournable de la culture.
Pour le shootingd’un concours international de la coiffure, ils ont souhaité sélectionner un stylisme à la fois Eco-friendly et artistique.
L’idée étant d’êtrecohérents avec leur philosophie de coupes et coiffuresdurables, mais aussi par conviction des deux gérants du salon, très axés sur le bien-être, le développement personnel, le bio, les produits naturels… valeurs qu’ils s’attachent à faire résonner dans l’accompagnement de leurs équipes.
Libre à chacun de penser ce qu’il veut de ce socio-type parfois moqué et décrié, qu’est le hypster et de cette mouvance qu’est la hype*, pour tout vous dire, je trouve l’intérêt de ce genre de débat infiniment pauvre et inutile.
Quand il s’agit de prêcher en faveur d’une consommation plus responsable, il n’y a ni mauvaises intentions, ni petites actions…
Si l’éthique s inscrit dans les modes de vie du plus grand nombre de façon naturelle plus par bon goût que par conviction communautaire,c est encore mieux, merci la hype…
Green is beautiful, Green is Hype* !
Tenues des modèles :
La belle blonde :
- Top Osklen, marque brésilienne créée par Oskar Metsavaht. Activiste environnemental et militant pour le développement durable, la protection de l’environnement et l’intégration sociale, il a fondé le programme e-fabrics : ce label promeut la biodiversité et la culture brésilienne, et encourage les synergies entre producteurs de matériaux écologiques et stylistes. L’objectif étant d »intégrer durabilité des matières premières, respect de l’environnement, promotion des relations éthiques entre communautés et partenaires, dans la chaîne textile.
- Collier Osklen
- Short Valentine Gauthier
La belle brune :
- Robe Osklen
- Veste Valentine Gauthier
Crédits Photos : Clovis Lalanne
Un grand merci à la joyeuse équipe Toni and Guy Evolution, 8 boulevard de Courcelles- Paris 17.
*Entendons Hype dans le sens strictement branché du terme et non pas toutes les associations périphériques que l’évolution étymologique dans que wikipedia ou encore les rubriques « tendance de la street-style des conseils mode vue sur les IT people» des magazines féminins veulent bien lui coller !
**Marque « Heritage » : On définie la Marque Heritage en tant que dimension de l’identité d’une marque, construite sur ses antécédents, sa longévité, et possédant un savoir-faire local (région, pays, culture…) rare reposant la maîtrise de techniques traditionnelles ou de haute technicité. Une marque est un patrimoine avec un positionnement et une proposition de valeur fondée sur son patrimoine.