"Le Conseil National Syrien
Ceux qui sont les plus abondamment cités sont les représentants officiels du Conseil National Syrien. Le CNS n’est pas véritablement le groupe d’opposition syrienne, cependant il est généralement reconnu comme la “principale coalition d’opposition” (BBC). Le Washington Times le décrit comme “un groupe de coordination des factions rivales, basé en dehors de la Syrie”. A coup sûr, le CNS est le groupe d’opposition qui a eu les relations les plus fortes et les plus fréquentes avec les puissances occidentales – et qui a ouvertement appelé à une intervention étrangère dès les premiers moments de l’insurrection. En février de cette année, à l’ouverture du Sommet des Amis de la Syrie en Tunisie, William Hague a déclaré : “Je vais rencontrer les dirigeants du Conseil National Syrien dans quelques minutes… Avec les autres nations, nous traiterons désormais avec eux et les reconnaîtrons en tant que représentants légitimes du peuple syrien”.
Le plus ancien porte-parole officiel du CNS est l’universitaire syrienne Bassma Kodmani, vivant à Paris.
Voici Bassma Kodmani, vue quittant la réunion du Bilderberg, cette année, à Chantilly, en Virginie.
Kodmani est membre du bureau exécutif et chef des affaires étrangères pour le Conseil National Syrien. Elle est proche du centre de la structure de pouvoir du CNS, et l'un des porte-parole les plus entendus du conseil. “Aucun dialogue avec le régime en place n’est possible. Nous pouvons seulement discuter de la manière de passer à un autre système politique” a-t-elle déclaré cette semaine. Citée par l’AFP, elle a annoncé que “La prochaine , étape doit être une résolution [de l'ONU] en vertu du Chapitre VII, qui autorise l’utilisation de tous les moyens légitimes, les moyens coercitifs, l’embargo sur les armes, ainsi que l’usage de la force, pour obliger le régime à s'y conformer”.
Cette déclaration s’est traduite par le titre suivant : “Les Syriens demandent l'intervention de forces armées de maintien de la paix” (Herald Sun, Australie). Lorsqu’une action militaire internationale de grande envergure est demandée, il semble raisonnable de se demander : qui la réclame exactement ? Nous pouvons dire, simplement, “un porte-parole officiel du CNS”. Ou bien, nous pouvons regarder d’un peu plus près.
Cette année, ce fut son deuxième Bilderberg. Lors de la conférence 2008, Kodmani avait été répertoriée comme Française ; en 2012, sa francité s'était dissipée et elle fut simplement inscrite comme “internationale” – sa patrie était devenue le monde des relations internationales. Quelques années plus tôt, en 2005, Kodmani avait travaillé pour la Fondation Ford au Caire, où elle fut directrice de son programme de gouvernance et de coopération internationales. La Fondation Ford est une vaste organisation, dont le siège est à New York, et Kodmani y était déjà assez haut placée. Mais elle était sur le point de gravir un échelon.
Vers cette époque, en février 2005, les relations entre les États-Unis et la Syrie s'effondrèrent et le président Bush rappela son ambassadeur à Damas. Un grand nombre de projets de l’opposition datent de cette période. “L’argent des États-Unis pour les figures de l’opposition syrienne a commencé à couler sous la présidence de George W. Bush après qu’il ait effectivement gelé les relations politiques avec Damas en 2005”, explique le Washington Post. En septembre 2005, Kodmani a été nommée directrice exécutive de l’Initiative de Réforme Arabe (IRA) – un programme de recherche initié par le puissant lobby américain, le Council on Foreign Relations (CFR).
Le CFR est un think tank élitiste ayant pour but d'analyser la politique étrangère américaine et la situation politique mondiale, et l’Initiative de Réforme Arabe est décrite sur son site Internet comme un “projet du CFR”. Plus précisément, l’IRA a été initiée par un groupe au sein du CFR, le “US/Middle East Project” – un corps de diplomates de haut rang, d’officiers du renseignement et de financiers, dont l’objectif déclaré est “l’analyse politique” “pour prévenir les conflits et promouvoir la stabilité”. Le “US/Middle East Project” poursuit ses objectifs sous la direction d’un conseil international présidé par le général à la retraite Brent Scowcroft. ... (suite/merci à Boreas)"
****************************************************************************
Le titre du post fait référence à un livre célèbre du trés puissant et inamovible Zbigniew Bzrezinski, représentant archétypal de cet état profond US qui se dissimule derrière quelque polichinelle bankable genre BHO ou GWB et qui écrivit un livre trés passionnant et trés surprenant intitulé The big chessboard en 1997 ou étaient décrits sans fard quelques-uns des projets de l'empire pour conserver l'hégémonie planétaire, notamment le redécoupage du Proche et du Moyen-Orient.
Probablement un futur prix nobel aprés Kissinger et Obama...