Wikileaks est en difficulté depuis un petit moment maintenant et accuse les médias américains de ne pas le soutenir. Le site fondé par Julian Assange accuse les journaux américains, notamment le New York Times, de passer sous silence le fait qu’il soit sous l’effet d’un blocage financier depuis quelques mois maintenant. Pour mieux se faire entendre, le site a rédigé et publié un faux éditorial du New York Times.
L’éditorial est un faux, c’est évident, et Wikileaks n’a rien fait pour le cacher. L’URL de ce faux édito est simplement www.opinion-nytimes.com alors que les vrais éditoriaux du journal américains se situent à l’adresse www.nytimes.com/pages/opinion/. Mais voilà, c’était sans compter sur Nick Bilton, journaliste dans la rédaction du NYT, qui a partagé ce faux papier à ses 130 000 followers sur Twitter. Internet s’est ensuite emballé.
Le faux éditorial critiquait farouchement le blocage financier de Wikileaks. Le site a utilisé l’identité de Bill Keller, ancien directeur de la rédaction, pour publier cet éditorial. Il fait savoir que Bill Keller a été l’un des premiers à publier les informations venant de la part de Wikileaks, pour ensuite critiquer la méthode de Julian Assange. Wikileaks s’est donc servi de Keller pour signer son faux papier, reprenant exactement la même charte graphique du journal d’origine.
Oui, nous admettons que Wikileaks et nos grands supporteurs étaient derrière la publication d’un faux sur le New York Times. Ce qui est vrai, en revanche, c’est que Wikileaks subit un blocage illégal de ses fonds par les institutions financières américaines et que le New York Times ne dit rien. Les rats.
Peut-on lire sur le compte Twitter officiel de Wikileaks. Le site utilise donc des méthodes peu conventionnelles pour tenter de se faire entendre. Des méthodes qui ne pourraient pas jouer en faveur du site d’information.
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