L’euro baissait face au dollar lundi, dans un marché prudent au début d’une semaine chargée en indicateurs et en décisions de politique monétaire avec celles de la Réserve fédérale américaine (Fed) mercredi et de la Banque centrale européenne (BCE) jeudi.
Vers 13H00 GMT (15H00 à Paris), l’euro valait 1,2245 dollar contre 1,2315 dollar vendredi vers 21H00 GMT.
L’euro baissait aussi face à la monnaie nippone, à 95,80 yens contre 96,63 yens vendredi soir.
Le dollar se stabilisait face au yen, à 78,23 yens contre 78,19 yens vendredi soir.
« Après le rebond provoqué par (le président de la BCE) Mario Draghi en fin de semaine dernière, l’attention (des investisseurs) se tourne vers une série d’importantes réunions de banques centrales dans ce qui pourrait être une semaine clef non seulement pour l’Europe mais également pour l’ensemble de l’économie mondiale », commentait Michael Hewson, analyste chez CMC Markets.
Vendredi, l’euro avait profité d’un regain d’optimisme, au lendemain de propos encourageants de M. Draghi, et dans la foulée de déclarations de la France et l’Allemagne.
Paris et Berlin ont affirmé être « déterminées à tout faire pour protéger » la zone euro, dans un communiqué commun de la chancellerie et de l’Elysée, diffusé après une conversation téléphonique entre les deux dirigeants.
De son côté, la BCE pourrait décider d’intervenir sur le marché obligataire, comme le lui réclame notamment l’Espagne dont les taux d’emprunt à long terme évoluent à des niveaux très élevés et jugés ingérables sur la durée, et comme l’ont laissé entendre les déclarations jeudi de son président Mario Draghi.
« Les spéculations sur des mesures de la BCE devraient continuer d’apporter du soutien à l’euro », notaient ainsi les analystes de Commerzbank, dans l’attente de la réunion de politique monétaire de la banque centrale européenne jeudi.
Ébranlé par la crise en zone euro et par un regain d’inquiétude sur l’Espagne, la monnaie unique européenne était tombée le 24 juillet à 1,2043 dollar, son niveau le plus faible depuis juin 2010.
Par ailleurs, alors que les chiffres du Produit intérieur brut (PIB) américain ont confirmé la semaine dernière un ralentissement de la croissance de la première économie mondiale, les cambistes seront attentifs à la décision de politique monétaire de la Fed mercredi.
« L’ensemble de l’économie américaine parvient tout de même à résister, alors une nouvelle vague d’assouplissement monétaire semble peut probable pour le moment », prévenaient les analystes de Commerzbank.
Des spéculations sur de telles mesures tendent à peser sur la devise américaine car elles se traduisent habituellement par des injections de liquidité dans l’économie américaine qui ont pour effet de diluer la valeur du dollar et de le rendre moins attractif pour les investisseurs spéculatifs.
La prudence des cambistes devraient s’étendre jusqu’à vendredi et la diffusion du rapport officiel mensuel sur l’emploi et le chômage aux Etats-Unis, indicateur majeur pour évaluer la santé de l’économie américaine.
Vers 13H00 GMT, la livre britannique montait légèrement face à l’euro, à 78,04 pence pour un euro, mais reculait face au billet vert, à 1,5689 dollar.
La devise helvétique restait quasi stable face à l’euro, à 1,2010 franc suisse pour un euro, et reculait face au dollar, à 0,9809 franc suisse pour un dollar.
L’once d’or a terminé à 1.616,50 dollars au fixing du matin contre 1.618,25 dollars vendredi soir.
La devise chinoise a fini à 6,3795 yuans pour un dollar contre 6,3807 yuans vendredi.