De la messe verbalisée au gangbang institutionnalisé.

Publié le 30 juillet 2012 par Tchekfou @Vivien_hoch


Le grand magazine d’investigation Les Inrocks nous propose pour l’été une enquête sur les grandes partouzes libertines en côte d’Azur, dans la si bien nommée plage des cochons au Cap-d’Agde. Le travail d’investigation du grand reporter des Inrocks : se mettre nu parmis les nudistes, publier des photos pornographiques qui devraient êtres exclues de la presse grand public, et décrire avec une certaine connivence amorale leurs pérénigrations sexuelles publiques qui sont, rappelons-le, strictement interdites par la loi, et pourtant “tolérées” par les pouvoirs publics, puisque cela représente quasiment une “tradition locale”. Lorsque la sexualité débridée et aveugle prend le statut de “tradition”, cette civilisation touche inexorablement à son déclin. Lorsque l’ordre intelligible des choses ne fait plus société, et que se substitut à cet ordre le désordre de la satisfaction immédiate et brutale des pulsions sexuelles, il n’y a plus civilisation ni progrès, mais processus de décivilisation et aveuglement eschatologique. On le sait depuis au moins la chute de Rome.

De l’autre côté du miroir déformant de notre société idéologisée jusqu’à l’idôlatrie du “je-fais-ce-que-je-veux”, on retrouve un récent fait divers qui n’est absolument pas “divers”, mais plutôt extrêmement significatif du comportement de cette idéologie sociétale vers ce qui est tout à la fois son ennemi le plus intime et son origine germinale : le catholicisme. Lorsque les gardes forestiers du parc du Mercantour verbalisent lourdement les fidèles catholiques qui célèbrent une messe en plein air pour une sainte régionale, cela ne fait tilter ni le maire du XVIIIème de Paris qui voit ses rues bloquées par des prières de rue musulmanes en toute impunité, ni le principe de laïcité dans sa version positive, de respect de la liberté de culte et des traditions locales.