Aujourd’hui, c’est grâce à Enquête & Débat que je découvre une nouvelle facette de l’antiracisme de combat qui file des claques. On se souvient d’une première page de Libération, le nid de bobos hypocrites, qui n’avait pas hésité à faire sa Une sur « Les Cabinets Blancs de la République », montrant avec quelle décontraction on pouvait facilement discriminer tant qu’il s’agissait de la bonne catégorie de personnes. Cette fois-ci, donc, c’est un magazine ciblé « Africaines, Antillaises et femmes noires », Brune, qui se permet une couverture assez ambiguë.
Sérieusement, une couverture titrant « Immigration : Au secours, les Noirs débarquent » ne provoquerait-elle pas un gentil tollé ? Et dans une France où la liberté d’expression devrait prévaloir, ne serait-ce pas un problème ? Pourquoi la justice ne réagirait-elle qu’à ma proposition de Une imaginaire et pas à celle, réelle, de ce magazine ? Pourquoi doit-on pointer ce différentiel au « pays des droits de l’homme » ? Pour paraphraser Enquête & Débat, soit on respecte la loi, et ce magazine doit être condamné lourdement pour « racisme » (ce qui me hérisse). Soit on est pour la liberté d’expression totale, et on peut alors titrer « Immigration : au secours, les Noirs débarquent » sans être poursuivi en justice (ce qui me semble très improbable).
Cohérence, stigmatisation, discrimination, justice, liberté d’expression… À vous de jouer.