Limiter les performances sportives à ce qu’elles montrent c’est ignorer tout ce qu’elles escamotent ne serait-ce que dans leur propre secteur qui, au contraire de ce qu’il prétend, est loin de toucher à l’universel. Sans doute le jeu en vaut-il la chandelle et le non temps consacré au décervelage, l’anesthésie populiste.
Il est par exemple, peu probable que les jeux et enjeux des JO de Londres 2012 soient choisis comme l’occasion de révéler au grand nombre d’individus qui les suivent la face caché du triste baron Pierre de Coubertin...
Très influencé par quelques auteurs comme Francis Galton (1822-1911) naturaliste britannique, fondateur de l'eugénisme qui s'efforça toute sa vie de démontrer l'inégalité des races humaines ou Joseph Arthur de Gobineau, (1816-1882) l'un des inspirateur du caractère raciste de l'idéologie nazie (Essai sur l'inégalité des races humaines), Coubertin ne cacha pas de son vivant, ses idées ouvertement racistes et misogynes.
En 1894, Coubertin (1863-1937) rassemble autour de lui des représentants de 12 pays : l'objectif est de ressusciter les jeux olympiques antiques. Ils auront lieu deux ans plus tard à Athènes. Pour Coubertin, il s'agit de manifester aux yeux du monde la supériorité de l'occident, et surtout de prouver dans le cadre des jeux, la perfection de "l'homme blanc", autant sur le plan physique que spirituel.
Pour Coubertin, la beauté des corps répondant à l'antique esthétique des athlètes grecs ne peut se retrouver que chez des compétiteurs Européens. Cette supposée perfection européenne doit donc se manifester clairement par une supériorité en terme de performances, cela au détriment des autres "races" considérées comme inférieures.
Resserrement du cadre idéologique proposé par le baron pour une "renaissance" des jeux Olympiques modernes :
Les femmes interdites d'accès, les "Nègres", Indiens et autres "métèques" tolérés dans le rôle de faire valoir. On retiendra d'ailleurs que pour la troisième olympiade de 1904 à St Louis au Etats-Unis, les compétitions furent organisées séparément, ceci en fonction de la "race" des compétiteurs. Les organisateurs Américains considéraient en effet les Pygmées, Turcs, Syriens et autres Sioux comme des trublions exotiques, indignes d'être comparés à la fine fleur de l'athlétisme.
Quant à Coubertin, malgré le succès grandissant des J.O. modernes, il ne cesse de tempêter contre le laxisme ethnique des jeux et surtout l'éventuelle participation des femmes aux Olympiades.
" Une olympiade femelle serait impratique, inintéressante, inesthétique et incorrecte. Le véritable héros olympique est, à mes yeux, l'adulte mâle individuel. Les Jeux Olympiques doivent être réservés aux hommes, le rôle des femmes devrait être avant tout de couronner les vainqueurs."
Pour lui, la revendication d'une participation féminine était ressentie comme un affront majeur à la grandeur et à la pureté originelle de cette compétition. Néanmoins, la pression grandissante des mouvements féministes au cours des années 1920 finira par abattre la réglementation misogyne du comité international olympique, si bien qu'en 1928, aux jeux d'Amsterdam, (contre l'avis de Coubertin bien sûr !) les femmes, au nombre de 290, font leur entrée remarquée aux épreuves d'athlétisme.
Écœuré, Coubertin s'éloigne du comité Olympique international dont il a démissionné de la présidence en 1925, pour se rapprocher de celui de l'Allemagne, qui selon lui, est plus proche de l'idéal Olympique.
Coubertin était donc loin d'être le philanthrope que l’on nous vend.
Mais alors, pourquoi vouloir faire croire le contraire ?...
Autres citations (quelques unes) et anecdote :
- "À la race blanche, d'essence supérieure, toutes les autres doivent faire allégeance".
- "Il y a deux races distinctes : celles au regard franc, aux muscles forts, à la démarche assurée et celle des maladifs, à la mine résignée et humble, à l'air vaincu. Hé bien ! C'est dans les collèges comme dans le monde : les faibles sont écartés, le bénéfice de cette éducation n'est appréciable qu'aux forts." (In "Education anglaise")
- "La théorie de l'égalité des droits pour toutes les races humaines, conduit à une ligne politique contraire à tout progrès colonial. Sans naturellement (sic) s'abaisser, à l'esclavage ou même à une forme adoucie du servage, la race supérieure attribue ( ?) à la race inférieure certains privilèges de la vie civilisée." (In The review of the reviews avril 1901).
- Anecdote : Coubertin n'est pas l'auteur de la formule «l'important n'est pas de vaincre mais de participer". Celle-ci a été prononcée par Ethelbert Talbot, évêque de Pennsylvanie à Londres avant le début des jeux de 1908.
Une grande partie du texte qui précède est issue de la version censurée par wikipédia en 2005 (sauvegardée en page de discussion et signée EC).