Au lendemain du jour anniversaire de la loi du 29 juillet 1881 (loi sur la liberté de la Presse, chère au coeur des caricaturistes puisqu’elle abrogeait la “demande d’autorisation préalable” pour se payer la bobine d’une personnalité), il est bon de rappeler qu’en France la parodie et la caricature sont des droits et qu’on ne badine pas avec l’humour.
Le cabinet de conseil juridique de l’Agence France Presse a peut-être été mal avisé lorsqu’il est tombé à bras raccourcis sur le malheureux tenancier du compte parodique bien gaulois “L’Agence France Presque“.
Mise en demeure, menace de poursuites, le moins que l’on puisse dire, c’est que ça ne rigole pas du côté de l’AFP.
Pourtant, qu’on goûte ou non cet humour, il faut être complètement ramolli du cervelet pour confondre les infos sérieuses de l’original avec les dépêches abracadabrantes du pastiche.
Face à l’injonction et malgré les soutiens, le trublion a dans un premier temps plié les gaules… avant de se raviser. Conseillée par des spécialistes du droit et forte d’être dans le bon (puisqu’elle n’est guidée que par la volonté de rire et non par quelque sombre et vénal dessein), l’Agence France Presque porte donc plainte pour “extorsion”.
En attendant une prochaine dépêche, l’AFP pourrait se pencher sur la définition d’un “effet Streisand“…