Par RFI
Pour la première fois depuis son élection en mai dernier, le président français François Hollande a reçu, ce jeudi 26 juillet 2012, son homologue ivoirien Alassane Ouattara. L'entretien était attendu. L'entretien de ce jeudi fut long, et selon les dires des deux présidents, « très fructueux ».
Une heure et quart de discussions : les deux présidents disent avoir pris le temps de faire le tour des dossiers bilatéraux et des questions de sécurité en Afrique de l'Ouest, notamment au Mali où la situation les inquiète.
« C’était un échange particulièrement fructueux, une opportunité aussi de se connaître. Nous avons convenu que nous nous verrons souvent, nous nous téléphonerons souvent, pour suivre la situation sur le continent et dans le monde », a déclaré Alassane Ouattara.
Des échanges très fructueux, c'est aussi ce que dit François Hollande. Et pour lui, le fait qu'Alassane Ouattara soit un ami de longue date de son prédécesseur Nicolas Sarkozy ne semble pas constituer un obstacle.
« Avec le président Ouattara, j’avais eu l’occasion d’échanger un certain nombre de réflexions au moment où il était venu en France. J’étais à l’époque candidat et je lui avais confirmé que, quel que soit le vote des Français, nous aurions à cœur de poursuivre les relations entre la France et la Côte d’Ivoire », a rappelé le président français.
D'ailleurs, Paris et Abidjan ont profité de cette visite pour annuler la dette de la Côte d'Ivoire envers la France : quelque 3 milliards d'euros. Ce qui a donné lieu à un échange d'amabilités entre les deux hommes.
« Cela va nous permettre de renforcer l’investissement dans les secteurs sociaux, dit l'Ivoirien,et je voudrais vous dire un grand merci à vous-même et à votre gouvernement ». Et François Hollande de répondre : « Merci ! C’était un acte que nous voulions faire non pas dans un esprit simplement de générosité, nous ne voulons pas ce type de relation, mais de solidarité pour le développement de la Côte d’Ivoire. »
Dernière poignée de main, derniers sourires, au pied du perron, et Alassane Ouattara s'engouffre dans sa voiture. Cap sur l'aéroport.