Aujourd’hui, j’ai trouvé un vieux cahier canada. Ceux qui me connaissent savent que parfois, dans mes élans écologiques (ou obsessifs), il m’arrive de garder certaines choses (petit rappel sur ma collection de plats en plastique de purées Mott’s qui est encore incomprise aux yeux de mes amis). Cela étant dit, dans une vague de paresse et de “ça ne me tente pas de travailler sur mon mémoire”, j’ai décidé de faire le ménage de mes armoires (non, mais le ménage est quand même l’activité par excellence pour délaisser les devoirs sans se sentir coupable). Ainsi, en perdant intelligemment mon temps, j’ai trouvé un vieux cahier datant de l’époque où ça me prenait 1h30 me préparer avant d’aller à l’école et où porter des talons hauts l’hiver à -30 degrés et tomber 3 fois dans la journée était cool! L’époque où il était RECOMMANDÉ de ne pas mettre de tuque pour aller à l’école parce qu’on sait tous que ça brisait le “crêpage”. Cette époque superficielle où avec nos cheveux cassés, on voulait se différencier des autres, mais en suivant la masse et en étant finalement tous pareils. Vous comprendrez que la seule façon d’être original, c’est d’être soi-même…un concept qui était plutôt abstrait dans ce temps-là. Bref, en ouvrant mon cahier, je suis tombée sur un exercice que j’avais fait en secondaire 3. L’objectif était de décrire comment on voyait notre vie dans 10 ans. Est-ce que je peux vous dire que je n’ai jamais lu quelque chose d’aussi superficiel et orienté vers des valeurs qui ne me ressemblent PAS du tout.
Aujourd’hui, je suis fière de cette grande âme écologique que je suis et de mes envies un peu excessives de recyclage. Grâce à cela, j’ai eu la chance de tomber sur le cahier le plus individualiste, le plus superficiel et le plus sombre qui soit. Je suis contente de voir qu’avec les années, la vie m’a appris que les talons hauts ne sont pas 4 saisons, que porter une tuque ça peut sauver 4-5 grippes par hiver et qu’avoir des cheveux à la Hairspray ce n’est pas une obligation. Elle m’a aussi appris que le vrai bonheur réside dans les petits plaisirs de la vie. Prendre un verre sur une terrasse au soleil avec des amis en chantant du Corey Hart, déjeuner avec ta grand-mère qui s’ennuie, boire un thé en lisant sur le balcon et chanter à tue-tête dans la voiture, ça vaut beaucoup plus que ce que je m’étais souhaité!
Cela fait maintenant 8 ans que j’ai écris ça. Je ne suis pas encore riche (quoique qu’il me reste deux ans), je ne ressemble pas à Barbie et j’ai très peu de pouvoir, mais une chose est sûre, c’est qu’elle est belle la vie !