Je me suis souvent questionnée sur le fait que malgré la maladie, autant physique que mentale, certaines personnes semblent réussir à vivre pleinement leur vie. Pendant ce 12h de marche, j’ai pu réfléchir (parce qu’évidemment un moment donné je n’avais plus de niaiseries à dire) et j’en suis venue à la conclusion qu’on a beaucoup à apprendre de ces gens qui ont décidé de défoncer le mur immense qui s’est dressé devant eux, mais à travers lequel ils ont décidé de passer. Pour chaque être humain, il semble y avoir qu’une seule “prise de courant” pour les émotions. Lorsqu’on débranche le fil de la tristesse ou de la colère de notre vie, on débranche aussi le plaisir. On ne peut pas se couper de la tristesse qui nous habite et être heureux, mais on peut accepter d’être triste et essayer d’être heureux. Lorsqu’on renonce pour toujours à ses intérêts et à tous ses espoirs, c’est choisir le désespoir. Alors, même lorsqu’on n’a plus d’espoir, il faut garder l’espoir, que l’espoir revienne. Ça peut sembler banal, mais moi je suis impressionnée par tous ces gens qui se relèvent et qui continuent de se battre contre la maladie, contre soi-même, et ce, avec une persévérance incroyable.
Vivre pleinement, c’est essayer de faire de notre mieux, compte tenu des ressources que nous avons, des difficultés et du contexte dans lequel nous vivons notre vie. On ne peut pas tout savoir, tout pouvoir, totalement aimé et être aimé. Tout le temps! Sans efforts! Sans contraintes! Nous sommes tous, parfaitement imparfaits, mais devrions tous garder en tête que la santé est la chose la plus importante que nous pouvons posséder et que la vie, aussi courte soit-elle, mérite d’être vécue pleinement. Pour le reste…