Car les pommes sont une bonne source de composés polyphénoliques et de fibres. Cette petite étude de l'University of North Carolina à Chapel Hill et d'autres institutions américaines, a demandé à femmes ménopausées de manger soit des pommes (séchées et non fraîches) soit des pruneaux chaque jour pendant un an et a mesuré très régulièrement leur taux de cholestérol -75g de pommes séchées sont équivalents à 2 pommes fraîches de taille moyenne-. Les auteurs rappellent que les études sur l'Homme comme sur l'animal ont déjà montré que les composés polyphénoliques et les fibres peuvent réguler le métabolisme des graisses et réduire la production de molécules inflammatoires dans le corps, deux facteurs associés au risque de maladie cardiovasculaire.
75g de pommes ou 100 g de prunes ? Les chercheurs ont recruté 160 femmes ménopausées de 2007 à 2009, en parfaite santé, et sans hormonothérapie de substitution (THS) et sans traitements médicamenteux dont hypocholestérolémiants. Les participantes ont été assignées soit à consommer 75g de pommes séchées, soit 100 g de prunes séchées, chaque jour pendant 12 mois. Les facteurs cholestérol, exercice physique, autres facteurs de mode de vie ont été relevés régulièrement.
Dans le groupe « pommes »,
· à 3 mois, le cholestérol total diminue de 9% et le taux de cholestérol LDL («mauvais» cholestérol) diminue de 16%
· à 6 mois, le cholestérol total diminue de 13% et le taux de cholestérol LDL de 24%
· à 12 mois, le cholestérol total est toujours réduit de 13% et le taux de cholestérol LDL de 24% (vs 3,5% et 8% respectivement pour le groupe « pruneaux »)
· Ces réductions sont largement statistiquement significatives, précisent les auteurs. Après ajustement, il n'y a pas de différence entre les pommes séchées et les prunes séchées pour le taux de «mauvais» cholestérol LDL. Ces deux fruits secs parviennent à réduire les niveaux de protéines C-réactive (inflammatoires).
· La seule différence significative entre pomme et prune se situe dans le taux de cholestérol total à six mois.
6 mois de pommes…En conclusion, l'étude constate que les niveaux de cholestérol sont significativement plus faibles chez les femmes qui consomment des pommes que celles qui consomment des pruneaux, mais seulement après 6 mois de consommation régulière. Comme la durée de l'étude était relativement longue et que manger des pommes ou des pruneaux si régulièrement finit pas « lasser », de nombreuses participantes ont « décroché » en cours d'étude. Alors pomme ou prune ? Ce qui est certain est qu'un taux de cholestérol élevé est un facteur de risque reconnu de maladie cardiaque et que les fruits font partie d'une alimentation saine et équilibrée.
Source: Journal of the Academy of Nutrition and Dietetics 2012 Pages 1158-1168, August 2012Daily Apple versus Dried Plum: Impact on Cardiovascular Disease Risk Factors in Postmenopausal Women (Visuel © Kzenon - Fotolia.com).