Inquisitio // Saison 1. Episodes 7 et 8. Consensus omnium : Consentement mutuel / Acta est fabula : La pièce est jouée.
SERIES FINALE
S'achève donc la mini série de France 2, Inquisitio. Parmi ces deux derniers épisodes il y a de bonnes choses mais aussi malheureusement quelque chose que j'ai détesté. En effet, ce que l'on
tente de faire comprendre à Barnal c'est que Samuel est… son frère. Sauf que la révélation est faite tellement à la va-vite que forcément, on ne peut pas l'apprécier. J'ai même trouvé ça
grotesque et ridicule. J'en ai ri durant l'épisode c'est pour vous dire. Du coup, voilà un gros problème de ces deux derniers épisodes. Si les deux précédents se concentraient sur la diffusion de
la peste dans les rues de Carpentras, ces deux épisodes tentent de se recentrer sur Barnal et Samuel. C'est une idée judicieuse étant donner que la série est à leur sujet, mais l'exécution de
l'histoire n'est pas très bonne. Dans "Consensus omnium", la détermination de Barnal va permettre l'arrestation de Samuel et de Madeleine. Madeleine c'est la grande sorcière que tout le monde
cherche depuis plusieurs épisodes. Elle va être promise au bûcher jusqu'à ce que Samuel ait besoin d'elle pour sauver le peuple de la peste.
Du coup, cet épisode s'est retrouvé assez rythmé du début à la fin malgré la grossièreté de la fin. Petit à petit on nous construit une histoire qui tient la route et qui s'avère même aventurière
et amusante. Mais l'épisode permet aussi de se concentrer sur un autre ennemi : le recteur de Turenne. Ce personnage ignoble et inlassable est incarné avec beaucoup de rogne par Olivier
Rabourdin. L'acteur s'est réellement imprégner du côté pouilleux de ce personnage. Et du coup, on croit un peu plus à ce que l'on nous raconte. Je regrette juste qu'Inquisitio soit trop gentille.
Elle aurait largement pu être plus pertinente en allant chercher plus loin la violence. Je ne demande pas spécialement de traitement à la manière d'une chaîne du câble ou d'une série qui serait
diffusée à minuit, mais quelque chose de plus ambitieux. L'arrivée d'Aurore, la soeur de Samuel, elle même infectée va permettre également de développer le côté émotionnel d'Inquisitio même si ce
n'est pas parfait là non plus.
Inquisitio achève donc son règne sur deux épisodes plutôt corrects, avec une mention spéciale pour le premier qui malgré ses dix dernières minutes plongeant le tout dans un désastre indécrottable, le reste ne manquait pas de rythme et de bons éléments. Je retiens également que le second épisode apporte une conclusion correcte et satisfaisante à l'histoire. On n'oublie pas la séparation des deux frères qui vont prendre des chemins différents. L'un va devenir moine et l'autre rester juif. La séparation n'était cependant pas très émotionnelle. Je pense qu'Inquisitio a manquée quelque chose en ne donnant aucune émotion. Ses personnages sont froids, beaucoup trop froids. C'est louable et une bonne idée pour rendre l'ensemble captivant, mais humaniser un peu plus la série n'aurait sûrement pas desservi le récit. Au final, je pense que l'on ne pourra pas reprocher à France 2 de tenter une fiction de ce genre là. Ce n'est pas mauvais, c'est appréciable.
Note : 6.5/10 et 5/10. En bref, une fin correcte et assez bien menée pour une série française qui tente de nouvelles choses.