Plusieurs matches pour Nasri ?
Soupçonné d’avoir manqué de respect à Laurent Blanc dans le vestiaire tricolore après la défaite contre la Suède (0-2) en phase de groupes, Hatem Ben Arfa a fait le voyage depuis le Portugal où il est en stage avec son club de Newcastle. Devant les membres de la commission, ce sera parole contre parole, si des témoins à charge sont présents évidemment, ce qui n’est pas assuré. Laurent Blanc a été invité à témoigner mais sa présence n’est pas garantie. Enfin, des quatre joueurs convoqués, Samir Nasri est celui qui risque le plus gros. Après avoir célébré son but contre l’Angleterre en insultant un journaliste devant les caméras du monde entier, le joueur de Manchester City avait terminé par de nouvelles insultes contre un autre reporter en zone mixte après l’élimination contre l’Espagne. Pour ces noms d’oiseaux et la très mauvaise publicité faite aux Bleus, Nasri encourt plusieurs matches de suspension. Mais la sanction sera sans doute moins lourde que celles récoltées par les mutins de Knysna il y a deux ans (18 matches pour Anelka, 5 pour Evra, 3 pour Ribéry et un pour Toulalan).
Ils n’ont tué personne et nous ne sommes ni des juges ni des flicsQuelques jours après France-Espagne, Nasri s’était exprimé via Twitter. «Que les supporters et tout particulièrement les enfants sachent que je regrette sincèrement que mes paroles ait pu les choquer (Sic). J'aime l'EDF (ndlr, l’équipe de France), le football et j'ai un profond respect pour le public (…) Pour le reste, il s'agit d'une affaire personnelle entre quelques journalistes et moi. Je m'en expliquerai quand le moment sera venu». C’est le jour J donc pour l’ancien Marseillais qui défendra seul sa cause boulevard de Grenelle. Qu’ils reçoivent une simple réprimande, une amende ou une suspension, les quatre joueurs auront dix jours pour faire appel de cette décision. Reste à connaitre le degré de sévérité de la commission. Jean-Claude Loup : «Ils ne pourront pas sortir tout blancs. Nous tiendrons compte de leurs explications, mais ils seront sanctionnés car le public ne comprendrait pas que nous ne le fassions pas. Maintenant, cette sanction sera en rapport avec la faute reprochée. N’oublions pas qu’ils n’ont tué personne et que nous ne sommes ni des juges ni des flics». Des paroles qui laissent augurer d’une certaine clémence en adéquation avec la position du président de la FFF. Début juillet, Noël Le Graët estimait ainsi que des suspensions «ne seraient pas raisonnables.»
— Jean-Claude Loup
source : sport24