Black Lips, Veronica Falls

Publié le 28 juillet 2012 par Misterblog

Photos du concert ICI

26 Juillet 2012, Les prairies de la mer, Grimaud

Après l’agréable soirée au parfum de revenez y avec Santigold et Cast Of Cheers, retour à Plage de Rock. pour une deuxième ration et soleil et décibels.

Cette fois ci ça se passe dans la scène habituelle, au sein même du camping, entre deux bungallows et une fête foraine.

Pas grand monde pour le premier groupe qui une fois n’est pas coutume est celui qui motivait notre venue.

Veronica Falls, que l’on suit depuis 2 ans et ses singles chez Captured Tracks sont déjà passé dans le var, l’an dernier au festival Rockorama.

Leur album eponyme sorti l’automne dernier n’a fait que confirmer les espoirs placés en ces Londoniens qui puisent dans le meilleur du rock indé anglais des vingt dernières années.

Le peu d’ambiance laisse deviner que très peu sont venus pour eux.
Leur prestation un rien austère et statique ne fera que rarement réagir les curieux.

Et, on le savait un peu avant de les voir live, la justesse des chants n’est pas leur fort non plus.

Si leur court concert n’est donc pas la claque espérée, il reserve aux quelques fans de bons moments.

Parce que leurs guitares carillonantes et nerveuses sont au rendez vous, leur bassiste efficace est des plus élégantes, leur batteur au taquet.

Et surtout les chansons sombres, urgentes, sensibles, peut être un peu trop subtiles à digérer à l’heure de l’apero sont impeccablement executées.

Avec le triplé gagnant “Beachy head”, “Bad Feeling” et “Find love on a graveyard”, Roxanne Clifford et ses comparses, peu expansifs mais indéniablement doués, nous régalent.

On aura droit à un inédit et une reprise avant que le groupe ne s’éclipse en ayant peut être gagné quelques nouveaux adeptes.

La place est pleine à craquer plus tard pour les Black Lips qui tardent à commencer, en s’excusant de faire des balances à l’arrache devant nous à cause d’un très long trajet.

Je n’ai jamaus longtemps écouté leurs albums mais avait un a priori positif sur la réputation scènique de ces quatre branleurs dans le vent.
C’est effectivement un groupe de scène, rigolard, généreux bien qu’un peu fatigué (et fatigant parfois).

Et, et c’est une des clés de la soirée, totalement en phase avec sa jeune audience, qui envahira plusieurs fois la scène au grand dam d’une sécurité dépassée.

Une fois accepté l’idée que ce sera brouillon et braillard du début à la fin, on se surprend à bien aimer ces rejetons des Ramones qui déroulent leur tubes comme on s’enfile des Churros.

Bad kids”, “O Katrina”, “Modern art” sont évidement de la setlist, et bien d’autres provoquant des pogos et slams bon enfant.

Pour le néophyte, tout cela parait un peu long et repetitif, mais la majorité du public agité semble s’être bien amusé, d’autant qu’une after était annoncé par le guitariste à plusieurs reprises.

On quitte cette décidément bien sympathique Plage de Rock après avoir ri une dernière fois sur le t-shirt Britney Bitch qu’ils proposaient au stand.

Avec en fond, la sono qui crache “I could sleep for a thousand years / A thousand dreams that would awake me” du Velvet, on rêve déjà de revenir l’été prochain.