Une personne sur 3 a déjà été exposée à ces virus de l'hépatite B ou C et l'infection entraîne encore plus d'un million de décès chaque année à travers le monde. Pourtant, un très grand nombre de personnes ignorent encore qu'elles sont infectées et le premier signe d'infection sera peut-être un cancer ou une insuffisance hépatique. C'est pourquoi, à l'occasion de la Journée mondiale contre l'hépatite, l'Association européenne pour l'étude du foie (EASL- European Association for the Study of the Liver) appelle les Nations Unies à prendre des mesures d'urgence pour lutter contre les hépatites virales B et C. Parce que L'hépatite frappe quel que soit l'âge, la race, la profession ou le milieu social, la Journée mondiale veut aussi, sensibiliser chacun d'entre nous, en lui rappelant que l'hépatite est plus près que nous ne le pensons.
L'hépatite est une inflammation du foie, le plus souvent causée par une infection virale. Il y a 5 principaux virus de l'hépatite, les types A, B, C, D et E. Les types B et C peuvent conduire à des maladies chroniques touchant des centaines de millions de personnes et, dans l'ensemble, sont la cause la plus fréquente de cirrhose et de cancer du foie.
Des progrès ont été réalisés ces dernières années dont la mise en place du programme mondial de l'OMS contre l'Hépatite et la publication de la stratégie de lutte contre l'infection. L'accent ne doit pas mis sur le seul VIH, la tuberculose et le paludisme, relève l'EASL. Son Président, le professeur Thursz rapporte la parole d'un patient «Si je n'attrape pas le VIH je vais bientôt mourir » et appelle le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) à donner à l'hépatite virale, la même priorité que le VIH, la tuberculose et le paludisme.
On estime qu'en Europe, les maladies du foie touchent 6% de la population, soit environ 29 millions de personnes. Les maladies hépatiques sont la 5è cause de décès, soit au moins un décès sur 6. Le taux de mortalité lié aux maladies chroniques du foie est estimé à 14,3/100.000 dans l'UE, ce qui signifie que plus de 70.000 Européens en meurent chaque année. Problème, les statistiques de l'UE ne couvrent pas toutes les maladies du foie dans une même catégorie, les décès liés à l'abus d'alcool et aux cancers du foie étant traités séparément, à titre d'exemple. En réalité, le taux de mortalité lié aux maladies hépatiques serait donc bien plus élevé.
L'hépatite virale est un fardeau mondial et européen, c'est pourquoi l'EASL appelle l'OMS, en cette journée mondiale, à jouer un rôle plus actif dans l'établissement de normes pour contrôler la transmission de l'infection par les interventions médicales et les transfusions sanguines.