Le Temps fuit…peu à peu nous devenons des fantômes…de simples rumeurs associées à quelque nom (quand on se souvient de nous)…de simples allusions citées de loin en loin, sans beaucoup de substance…puis le silence nous recouvre avec la cendre. Un silence géologique. Définitif. Nos (rares) traces s’effacent comme ces empreintes de pas tatouées sur le sable humide mais jamais pour longtemps…que la marée montante gobe.
Ce n’est pas parce que le monde est tel qu’il est qu’il est juste, supportable.
Notre comportement modèle notre cerveau, et notre cerveau modèle notre comportement.
La racine du pouvoir masculin, c’est la violence.
Le pouvoir masculin, c’est celui de la violence. Car, en dernier ressort, tout ce que nous constatons de plus atroce, de plus insupportable en ce monde (dominations, affrontements, guerre, massacres, viols, violences domestiques, harcèlement sexuel, intimidation permanente des femmes avec, pour conséquence, l’inhibition de ces dernières et, dans le pire des cas, leur mise sous terreur, ce qui est une forme patente d’atteinte à leur liberté et à leur droit de s’exprimer, manifestations de mépris, rabaissement, misogynie, pédophilie, inceste, sans compter la psychopathie…) ne se ramène-t-il pas à la menace de l’exercice de leur force physique supérieure que les hommes font sans cesse planer, en premier lieu sur les femmes et sur les représentants les plus (physiquement) faibles de l’espèce humaine ?
Pour l’homme, l’exercice de la force, de la violence physique est une facilité. Il sait très bien que, par le biais de la peur, il lui est possible, avec une aisance déconcertante, de soumettre les « faibles » et d’en obtenir tout ce qu’il désire sans avoir à « se casser la tête » ; c’est trop tentant…
Qu’elle soit vide ou remplie, gâchée ou pleinement vécue, la vie est toujours trop courte et les vieux jours toujours trop pressés de surgir, comme un poignard que l’on vous plante brutalement entre les deux omoplates.
L’intelligence existe en soi, mais uniquement à l’état de potentiel ; si elle n’est pas cultivée, stimulée par un environnement (social, familial) favorable, elle s’étiole comme une plante mal arrosée, ou dont la graine a été semée sur un mauvais terreau.
Ecrire est une libération.
Les choses changent de visage selon qu’on les regarde de tel ou tel point de vue, sous tel angle ou tel autre.
A tout instant, des millions, des milliards de faisceaux de possibles surgissent le long de notre chemin et notre vie consiste à sélectionner, en eux et parmi eux, des choix qui font le tri dans leur complexe multiplicité, qui épurent, simplifient, mais aussi tronquent.
Ces choix constituent des amputations, des réductions qui nous permettent de donner, à notre vie, une forme et une consistance.
Tout ce qui est porte en soi – tel le ver dans le fruit – le germe de son propre déclin, de sa propre destruction. Et ce germe, si vous regardez bien, si vous observez assez attentivement, vous pouvez l’apercevoir.
Tout est partiel.
Notre planète ? Un joyau taillé par l’eau, le feu et par le produit de leurs bouillonnantes amours, la Vie !
Le sommeil est une retraite.
De geste en geste
le réel tremble toujours
P.Laranco.