L'entrée du village, à l'arrière l'ancienne filature.
Puis il y a Le Roux Bas, qui comme son nom l'indique est situé plus bas sur la route, près de la rivière, la Fontaulière et deux autres hameaux pour un total de 41 habitants. Par contre, touristes et vacanciers apprécient le lieu pendant l'été mais seul passe le boucher. Penser à faire les courses avant de venir s'installer pour les vacances est essentiel.Les toits du Roux Bas
petit chemin creux allant au Roux Bas
Comme dans tout village, il y a des gens sympas et je ne parlerai que de ceux-là ! D'abord Dédé, qui a décidé de refaire un pont, perdu dans les bois, qui enjambait la rivière et qui était dans un bien triste état.Le pont avant (photo Dédé)
Il tenait... mais en bien mauvais état (photo Dédé)
Il a mis trois ans je crois pour le remettre en état, tout seul, en portant ses seaux tout le long du chemin, et en utilisant 36 sacs de ciment et plus de trois tonnes de sable. Un vrai travail de fourmi ou de Romain ou de fourmi romaine...Un petit bout du chemin où Dédé portait sacs de ciment et seaux de sable...
Maintenant le pont est superbe, le lieu où il se trouve, magique, avec la solitude, la forêt, le gazouillis des oiseaux et le gargouillis de l'eau. Idéal pour la sieste estivale, la lecture, l'écriture de poèmes, bref flemmarder avec bonheur. Il ne reste plus qu'à continuer à débroussailler le chemin de l'autre côté, mais ça ce n'est pas lui qui le fera !Le pont à Dédé, tout beau tout neuf !
L'échelle est encore là, mais pas pour longtemps !
un bel environnement pour se reposer.
Autre curiosité : le trou de la sainte... Cette histoire m'a été racontée la première fois par Jean-Marie Simon, autre habitant du lieu, et qui est "allumeur d'histoires" pour ne pas dire conteur génial, en plein milieu du désert marocain et avait, bien sûr, excité ma curiosité naturelle.Ce trou a une belle histoire : sur le territoire du Roux fut édifié au 1er siècle après J.C un sanctuaire gallo-romain dédié au dieu des sources Abélio, d'origine celte. Dans ce sanctuaire une pierre était parée de vertus magiques : elle avait le pouvoir de guérir les bourdonnements d'oreilles ! Avec l'apparition du christianisme, le sanctuaire d'Abélio se transforma en chapelle de sainte Abeille et la pierre continua d'attirer les croyants.
Pour la suite de l'histoire, déplacez vous donc au Roux pendant les beaux jours (pendant l'hiver pensez à prendre vos raquettes) et vous irez mettre votre auriculaire dans le trou de la pierre puis dans votre oreille et en priant très fort sainte Abeille vous verrez vos bourdonnements disparaître. (Ah ! pendant que j'y pense on écrit maintenant disparaitre, sans l'accent circonflexe sur le i, qui ne servait à rien. C'est dans le code officiel de la nouvelle orthographe : tous les accents circonflexes sur le i ou le u qui n'interviennent pas dans la prononciation sont enlevés... je ne vous dis pas comme ça rouspète dans le Landerneau des accents circonflexes !)
Jean-Marie en train d'expliquer les effets thérapeutiques
du trou de la sainte à une visiteuse.
Vue de Chaumienne sur Le Roux et la Vestide du Pal dans le fond.
promenade vers Chaumienne.
Et puis, petite publicité gratuite pour un lieu sympathique et accueillant : l'Auberge Le Rousset du Lac sur la D536, avec une bonne cuisine élaborée à base des produits de pays. Et qui fait également gite (cette fois j'y ai pensé !) d'étape sur le passage du GR 7. Vous en profiterez pour aller voir l'abbaye de Mazan, non loin de là, un petit trésor cistercien à découvrir.Vue générale de l'abbaye de Mazan.
plan de l'abbaye
Un des vitraux réalisés par Louis-René Petit à l'occasion du 900e anniversaire
de la fondation de l'ordre de Cîteaux.
Le clocher de l'église de Mazan