Création: Breckin Mayer
Genre: Comédie
Durée: 22 minutes
Chaîne: TBS
Avec: Danny Masterson, James Lesure, Michael Cassidy, Adam Busch
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SYNOPSIS
Lorsque Milo replonge dans le célibat après avoir découvert l’infidélité de sa copine, il trouve du réconfort auprès de ses trois meilleurs amis, qui sont aussi ses collègues de bureau au sein d’un magazine. Ces derniers lui promettent alors sexe, alcool et une véritable « bromance »…
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AVIS
ENFIN! Les nanas avaient Sex & the City, Desperate Housewives et autres dans le genre « comédie pour genre sexuel », les mecs ont désormais Men at Work. De l’humour pour ces messieurs qui se retrouveront plongés dans des situations que chaque groupe de potes a plus ou moins déjà connus (paris idiots, collocation qui part en couille, règle du plan à trois, trop plein d’alcool, vu sur la même fille, …).
Le postulat de départ est assez simpliste: un mec, plutôt cool, intelligent, se fait planter par sa copine (Danny Masterson) et retrouve du réconfort auprès de ses copains: le tombeur de ses dames (James Lesure), le précieux (Michael Cassidy) et le looser du coin en couple avec un canon (Adam Busch).
Du grand classique donc mais revisité par des dialogues totalement hilarants et des situations poussées jusqu’à leur paroxysme de l’absurde. Totalement dans l’air du temps, la série n’hésite pas à piocher dans nos codes actuels que ce soit des réactions en direct sur Twitter avec les néologismes expliqués (notamment un très drôle « whorange » pour les nanas sur-maquillées qui finissent par avoir le teint orange) jusqu’à tout ce que l’on utilise au quotidien (les applications de smartphone, Facebook, etc). On voit à peu près tout venir mais ça tape pile où c’est bon.
Il faut dire que, outre le scénario, la série s’appuie sur un casting d’habitués des âpres du petit écran. Le rôle principal est confié à Danny Masterson, comme dit plus haut, qui n’est autre que le fantastique Steven Hyde, le hippie antisocial de That 70′s Show. Dix ans après, le voici donc en mec cool, le lambda de la culture de masse et de consommation. Le contre-pied parfait de son ancienne composition. Ca fait tout drôle au départ puis le naturel de l’acteur reprend le dessus. Il est d’ailleurs bon de noter que son entourage proche vient faire dans l’apparition. Les copains de That 70′s Show tout d’abord, Wilmer Valderrama (le grand Fez) et Laura Prepon (Donna), mais aussi son frère, Christopher Masterson. Oui, pour ceux qui ne le savent pas encore, Christopher Masterson a.k.a le grand frère dans Malcolm est le petit frère de Danny dans la vie! Voilà.
Outre Danny Masterson, Men at Work compte dans ses rangs une autre « star » des séries TV avec James Lesure, Mike Cannon dans la série Las Vegas. Ici, il reprend un style assez proche de beau gosse qui veut tirer à peu près tout ce qui bouge. Il faut dire que ça lui réussit bien.
Les deux autres acteurs principaux ont aussi eu leur quart d’heure de gloire dans des séries connus. Buffy pour Adam Busch et O.C pour Michael Cassidy. Autant dire que côté actoring c’est du costaud et c’est aussi grâce à ça que la sauce prend bien tout du long des dix épisodes…
Mais c’est justement au sujet des dix épisodes que ça grince un peu. Une série/sitcom de 20 minutes avec seulement dix épisodes, c’est très court, trop court. Difficile de construire une histoire là dessus et le largage de départ de Milo est vite oublié au profit des situations rocambolesques de chaque épisode. Finalement, ce n’est que dans le dernier épisode que l’on s’en rappelle. Difficile aussi de créer des fils rouges secondaires pour les autres personnages. On aimerait en voir un peu plus sur le couple Neal/Amy (même si sur un ou deux épisodes, on entre un peu dans leur couple), tout comme on aimerait que Gibbs et Tyler n’aient pas que de quoi occuper leur bite (même si jusqu’ici, on est assez friand de leurs conneries). Alors peut être que les producteurs n’ont pas voulu prendre trop de risques en ne lançant qu’une courte saison pour habituer le spectateur, mais il en faudra au moins deux fois plus pour contenter une fanbase qui ne demandera qu’à s’agrandir si la série garde ce ton.
L’essai est donc réussi, ne reste plus qu’à le transformer la saison prochaine pour que Men at Work devienne un incontournable pour tout les garçons de la planète. Le potentiel est là.
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