Le couper-décaler fait son boucan au-delà des frontières ivoiriennes et touche des artistes d’horizons divers.Piqué par la fièvre, Jessy Matador, danseur-chanteur français d’origine congolaise, n’a pas hésité à épouser le mouvement mais à sa façon, en créant un dérivé du genre, un style musical hybride qui plaît.
Lorsqu’il sort en 2008 un premier single dénommé «Décalé Gwada» (avec son groupe la Selesao), Jessy Matador crée la surprise et son titre devient l’un des tubes à succès de l’été en France, la même année. Quelques mois plus tard, il met sur le marché du disque l’album, «Africa New Style». Un produit aux influences diverses qui se mêlent et se déclinent en une trouvaille musicale particulière.
Cette œuvre lui permet de se démarquer. Depuis lors il fait son chemin tranquille. En 2010, il représente la France au concours Eurovision et occupe la 12ème place sur 25 participants à la finale. C’est le deuxième meilleur score pour la France depuis 2001. Son second album «Electro Soukouss» sort en juin 2010 et il devient disque d’or avec plus de deux cent mille albums vendus. Un talent se confirme et il ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. A 29 ans, ce nouveau phénomène au look qui tue et au déhanché qui passionne les filles n’a pas dit son dernier mot. Sa musique évolutive, fusion de rythmes africains et occidentaux, ses textes et sa détermination vont certainement le hisser très haut. En attendant sa prochaine sortie complète, il fait des singles, des featurings et sa touche ne passe jamais inaperçue.