Louie // Saison 3. Episode 5. Daddy’s Girlfriend (Part 2).
Seconde partie de « Daddy’s Girlfriend » et toujours la même ambiance. La relation entre Louis et cette femme qu’il avait rencontré à la librairie (remarquez un peu comment tout ça semble sortir du dernier roman de Marc Levy) se poursuit. J’ai encore une fois beaucoup aimé le ton de l’épisode et la manière avec laquelle la série interagie avec ses téléspectateurs. Tout début avec une bonne petite partie de stand up, comme chaque semaine. Un choix que j’apprécie toujours car c’est souvent là que Louis teste sur nous ses dernières balises pour l’épisode. Il donne un ton. Après, à lui de le suivre ou non, mais en principe il s’y tient. L’épisode explique donc comment cette relation qui tout opposait a pu devenir aussi intéressante. Parker Posey reprend donc son rôle de femme intelligente qui va tout faire pour rester plus longtemps avec lui. Ce road trip dans les rues de New York, à pied, la nuit, était beau. La série a su capturer le meilleur de la ville pour en faire une ville pleine de ressource. Je pense évidemment à la scène chez ce commerçant où ils vont goûter toute sorte de choses. Ca avait l’air bon selon eux.
L’épisode veut donner à Louis la chance de faire des expériences. Il ne marche jamais parce qu’il ne fait pas de sport, et il est gros alors pour lui c’est un effort surhumain. J’ai adoré l’explication du personnage de Posey. Elle va lui rétorquer qu’elle n’a pas de sein et que ce n’est pas grave, alors il ne faut pas qu’il fasse tout un plat de son poids. Même chose (dans un registre différent) dans les escaliers. Louis ne veut pas faire d’efforts, mais elle va tout faire pour qu’il en fasse. Louis incarne un peu la société de nos jours, celle qui est flemmarde et qui veut faire le moins d’efforts possible. Louis va découvrir que faire le contraire peut être bien plus enrichissant. La motivation et l’énergie de Parker Posey est telle que l’épisode s’illumine tout d’un coup. On a nous aussi envie de nous lever, de quitter notre canapé dans lequel on s’était engoncer pour regarder l’épisode et hop, au galop, on va nous aussi explorer la vie. Plus l’épisode avance plus il ressemble à un jeu. Il y a des discussions, elles sont intelligentes. On parle de chacun, de la vie, du pourquoi et du comment. Le fait que le personnage de Posey soit presque fou était donc une bonne idée à explorer, bien loin de ce que j’aurais pu imaginer au départ en regardant l’épisode précédent et leur rencontre.
C’est comme si l’on découvrait une toute nouvelle personne derrière le masque de la libraire. Posey pourrait presque être une vraie schizophrène. La scène finale autour de cette fameuse chute permet de poser des questions existentielles sur la peur de la mort, de tomber, de faire des mauvais choix et de rendre sa fille malheureuse de ne plus avoir de père. Finalement le personnage de Posey est celui qui est là pour secouer un peu le personnage et lui dire que la vie est difficile mais ce n’est pas pour autant qu’il faille se laisser abattre. Je suis cependant septique sur le fait que la réflexion philosophique de l’épisode soit suffisamment pertinente pour nous apporter la suite la semaine prochaine. Le tout est parsemé de bonnes petites répliques. Celle que j’ai le plus retenu reste « How much craziness will I put up with for the opportunity to have sex with a cute girl ? ». Certainement l’un des episodes de Louie les plus métaphoriques de son histoire. Pas un mauvais choix éditorial, la preuve, le tout fonctionne et nous fait même voyager dans une ville pleine de ressources encore et de coins inexplorés.
Note : 8.5/10. En bref, une fois de plus, Louie séduit.