Dans P.P.P (pour Position Parallèle au Plancher, une position où le corps se retrouve
après une glissade), Philippe Ménard se tient résolument à la lisière. Il interroge la
question très personnelle du genre, de l’identité et y répond par un spectacle luimême
transdisciplinaire : jonglage, danse. Pour cela, il retrouve la trace du petit garçon
qu’il se devait d’apparaître : tous ses souvenirs sont figés dans la glace.
C’est donc la glace, tantôt solide, tantôt liquide qui fournira au jongleur virtuose une
matière injonglable, difficilement maîtrisable, hostile.
Et une scénographie en noir et blanc qui requiert une vigilance de tous les instants.
Fonte et chute des boules de glace suspendues au plafond — telles des épées de
Damoclès — glaçons qui brûlent les mains, glace pillée qui devient tapis sur lequel
danser puis mare d’eau qui le fera glisser, glace qui colle aux vêtements si on
s’attarde : l’environnement est instable et dit l’urgence.
Avec trois congélateurs qui livrent peu à peu leurs secrets pour compagnons et deux
robes pour costumes, Philippe Ménard nous entraîne vers l’ambiguïté du plaisir et
du risque.
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Toutes les informations sur le site du Théâtre de la Cité Internationale
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posté le 24 juillet à 15:50
Pour (re)découvrir P.P.P vous pouvez retrouvez des extraits de ce spectacle sur http://www.lequai.tv/fr/bdd/video_id/222