Annulation de dette : la France offre un royal cadeau à la Côte d’Ivoire

Publié le 27 juillet 2012 par Copeau @Contrepoints

3,76 milliards d’euro, soit environ 2500 milliards de FCFA, c’est le montant de la dette qui a été annulée par Paris en faveur de la Côte d’Ivoire, ce qui représente 163% du montant attendu de la « contribution exceptionnelle sur la fortune.
Par Thibault Doidy de Kerguelen.

En visite à l’Élysée hier, jeudi 26 juillet, le président ivoirien Alassane Ouattara a remercié François Hollande pour l'annulation de la dette de son pays à l'égard de la France.

C’est à n’y rien comprendre ! La France, super endettée, obligée d’emprunter tous les ans pour boucler son budget de fonctionnement, n’arrivant pas à diminuer ses dépenses suffisamment pour entrer dans le cadre des accords de Maastricht, obligée de ne pas remplacer trois fonctionnaires sur cinq, augmentant sa CSG pour pouvoir payer sa sécu, contrainte à prélever une « contribution exceptionnelle sur la fortune » dont nous savons qu’à terme elle nous coûtera très cher, augmentant les droits de succession, cherchant à revenir sur sa parole pour taxer les heures supplémentaires, pressurant les petits épargnants, préparant encore moult avatars fiscaux au détriment de ses citoyens fait un « royal » cadeau de 3,76 milliards d’euro à… la Cote d’Ivoire!

3,76 milliards d’euro (163% du montant attendu de la « contribution exceptionnelle sur la fortune), soit environ 2500 milliards de FCFA, c’est le montant de la dette qui a été annulée par Paris en faveur de la Côte d’Ivoire. Avant-hier, au premier jour de sa visite officielle en France, le président Alassane Ouattara, l’ami personnel de Nicolas Sarkozy, celui qui a pris le pouvoir grâce aux armes françaises en menant une guerre sans merci contre son prédécesseur Laurent Gbagbo membre de l’Internationale Socialiste, a assisté à la signature effective de l’accord d’annulation de la dette de la Côte d’Ivoire entre le ministre français de l’Économie et des Finances, Pierre Moscovici, et son homologue ivoirien, Charles Koffi Diby.

Le ministre français de l’Économie et des Finances, Pierre Moscovici, a indiqué au cours de cette signature toute la « satisfaction de la France » (sic) quant aux espoirs que suscite cet acte dans les perspectives de croissance de la Côte d’Ivoire. En effet, a-t-il ajouté, « c’est un effort exceptionnel de la France et une volonté du Gouvernement du Premier ministre Jean-Marc Ayrault d’accompagner la Côte d’Ivoire dans sa reconstruction et contribuer à son développement ».

Le ministre Diby a pour sa part exprimé toute sa gratitude à la France pour cette signature d’accord. Il a ajouté que le Gouvernement ivoirien s’engage à « optimiser les marges budgétaires issues de cette annulation » (au détriment de celles de la France ?) pour renforcer ses capacités infrastructurelles dans les domaines de la santé, de l’éducation, des routes et surtout à la réduction de la pauvreté en Côte d’Ivoire.

Il y a décidément des subtilités dans la politique qui m’échapperont toujours…

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