Beaucoup de bruit pour rien!....
Si le gouvernment croit que c'est avec ce plan de mesurettes q'il va maintenir l"industrie automobile française, il se met le doigt dans l'oeil; et le chantre du redressement productif Arnaud Montebourg va avoir du mal à nous convaincre qu'il peut retourner la situation sans s'attaquer au mal profond qui ronge l'industrie française automobile.
Notre production, à tort ou à raison, ne bénéficie pas de l'aura de qualité de l'industrie automobile allemande, et les voitures allemandes sont plus "désirables" que les voitures françaises.
Quand on sait que souvent, la technologie française est en avance sur celle de nos voisins d'Outre-Rhin, on peut s'interroger sur le pourquoi de ce désamour; c'est simple, et il ne faut pas avoir peur de le dire: les ouvriers français travaillent moins bien que leurs homologues allemands; ils n'ont pas le même niveau d'exigence de qualité sur les produits qui passent entre leurs mains. Ils sont moins impliqués dans la recherche du produit parfait, une qualité qui a fait la force en premier des Japonais, des Allemands et désormais des Coréens.
Et si Peugeot souffre, c'est qu'il est pris en sandwich entre les productions allemandes de grande qualité et à forte image de marque et les voitures low cost, toujours plus sophistiquées, venant de Corée ou de Roumanie (DACIA). Ajoutez à cela un cout de production horaire qui se détériore chaque année puisque nos dirigeants ont pris l'habitude depuis 30 ans de faire supporter tous les abus de la protection sociale à la seule industrie, qu'on a pris pour une vache à lait. Eh bien, voila, le résultat se paie cash: notre industrie est détruite, et personne n'ose s'attaquer au vrai problème, et chaque année, le déficit commercial s'accroit, puisque la solution de la dévaluation qui était notre planche de salut n'existe plus depuis que nous avons remplacé le Franc par l'Euro.
Nous avons cru que nous pourrions nous corriger et devenir sérieux, capables de rivaliser avec l'Allemagne, mais ce ne fut qu'une funeste illusion. La France est en voie de devenir le "sick man" de l'Europe avec une population bien plus interessée par son destin individuel que collectif, qui refuse de faire les sacrifices qui s'imposent, et qui surtout a, au fil des ans, acquis une mentalité de fainéants, de tricheurs, et de malotrus.
Un exemple: Lors d'un voyage en car en Allemagne, dans la ville de Mossinguen, ville jumelée avec St Julien, partout où nous allions, nous étions fétés par les jeunes qui nous voyaient passer. Je n'ose imaginer la façon dont le même bus allemand serait reçu dans nos banlieues françaises.
La Grande Nation que nous étions n'en finit pas de dégringoler depuis la défaite de Napoléon. Et si ce n'est avec la parenthèse gaulliste qui a permis un sursaut entre 1958 et 1974, l'irrémédiable déclin est là. Tous les signes le montrent; et ce qui est pire, c'est que nous faisons la politique de l'autruche et ne voulons pas voir la triste réalité. Dans les années 70, les footballeurs Yougoslaves étaient les exilés qui monnayaient leur talent sur les terrains Européens; depuis 20 ans, ce sont les Français qui les ont remplacés. Chaque talent issu de ce pays est contraint d'aller chercher fortune ailleurs pour s'offrir le rève que son pays ne peut plus lui offrir. Nous sommes en train de revivre une nouvelle Révocation de l'Edit de Nantes avec l'exil accéléré des meilleurs talents qui feront cruellement défaut à notre pays dans les 20 ans qui viennent
Ainsi, pour revenir à l'industrie auto en grand danger, on se contente de mesurettes dans un plan à 300 Millions d'euros, pour le lendemain, être royal en faisant cadeau de 3 Milliards d'euros à la Côte d'Ivoire. Belle générosité qui flatte l'égo de nos dirigeants et qui serait louable si ce n'était une trahison de plus envers le peuple des ouvriers français. Car beacoup sont ceux qui pensent que cette manne a plus de chances de se retrouver dans les poches de dirigeants corrompus que dans les besoins vitaux d'infrastructure de ces pays d'Afrique. Quant au timing, on ne peut que rester coi devant une telle provocation qui fait mesurer à l'ouvrier français l'interet que lui porte son gouvernement en comparaison avec celui qu'il porte à une Afrique corrompue. Comment s'étonner alors que l'ouvrier de PSA qui va perdre son travail ne se jette demain dans les bras de Marine Le Pen qui n'en demandait pas tant.
Un exemple de plus qui montre à quel point la "nomenklatura" qui nous dirige est déconnectée de la réalité du pays.