Cette démarche est plus que jamais nécessaire. MoDem, Alliance Centriste, Force Européenne Démocrate, Parti Radical, Nouveau Centre,… la liste des mouvements centristes ne cesse de se rallonger. Je passe sur les variantes locales. Si encore nos effectifs et nos électeurs suivaient le même courbe ascendante, malheureusement ce serait plutôt l’inverse. Il est temps de nous reprendre en main.
Je m’intéresse davantage à la question de la forme que devrait revêtir ce rassemblement qu’à la question de son éventuel "leader". Sur ce dernier point, chacun devra mettre un peu d’eau dans son vin. J’estime pour ma part qu’il n’y a pas de candidat naturel, certains sont juste un peu mieux placés que d’autres pour assumer ce rôle. Les egos doivent cependant être mis de côté pour éviter la disparition de notre famille de pensée.
Je pense que ce rassemblement ne pourra se concrétiser que dans la constitution d’une structure de type confédérale. La mise en place d’un édifice regroupant les différentes mouvances de la galaxie centriste et laissant à chacune une part d’autonomie me semble la plus approprié. Mais à chacun ensuite de faire preuve d’un peu de mesure et de sens de la responsabilité.
L’expérience que j’ai vécue au MoDem m’a démontré que la volonté de lisser toutes les composantes centristes dans un seul moule n’est pas viable. A vouloir imposer une identité unique, tout le monde est allé voir ailleurs au final.
Il est paradoxal de constater que la diversité qui est l’une des richesses du centrisme et lui donne une capacité à discuter avec d’autres courants politiques représente également sa principale faiblesse. Les relations entre centristes sont, elles, pour le moins acrimonieuses.
Je suis favorable à une maison commune qui offre à chacun la possibilité de s’exprimer selon sa sensibilité. Mais pas d’une structure qui alignerait les qualificatifs comme pouvait le faire la tentative avortée qu’était l’ARES.
« Unis dans la diversité » telle est l’adage européen, une dimension européenne qui est au cœur de notre pensée et nous devons nous l’appliquer à nous-mêmes. Nous devons trouver le fil directeur qui nous permettra de travailler de concert. Nous avons davantage de points de convergences que de divergences dès que l’on fait fi des questions de personnes.
L’idée d’un parti unique n’irait pas dans ce sens selon moi. Par ailleurs, je me demande s’il ne serait pas souhaitable que l’on évite de mettre en place de système d’adhésion individuelle directe à la nouvelle structure qui pourrait se mettre en place. Il ne serait pas judicieux de créer une couche supplémentaire dans ce mille-feuille.
Il serait un peu étrange de voir naître une UMP du centre au moment où cette dernière va instaurer des mouvements internes afin de permettre l’expression de ses courants.