Exposition de James Coleman à Madrid

Publié le 26 juillet 2012 par Cardigan @onlyapartmentsF

Jusqu’au 27 aout, le Musée National Centre d’Art Reina Sofía de Madrid présente la rétrospective de l’artiste irlandais James Coleman. L’exposition dont le commissaire est Manuel Borja-Villel se compose de 15 œuvres et archives personnels qui couvrent différentes périodes de l’artiste. L’exposition se présente dans la salle Sabatini, au premier étage, dans les salles Protocolo et Bóvedas.

L’œuvre de Coleman fait partie des plus prestigieux musées d’art contemporain, comme le Musée d’Art Contemporain de Barcelone –MACBA- , le Stedelijk Museum voor Actuele Kunst de Gante, le Musée Irlandais d’Art Moderne de Dublin, le Musée Ludwig de Cologne et le Musée National Centre d’Art Reina Sofía a acquis pour sa collection trois de ses œuvres. James Coleman est né à Dublin en 1941. Il a fait ses études dans l’École Nationale d’Art et de Design de Dublin, et dans l’University College de Dublin. Il est docteur Honoris Causa de l’Université de Dublin. Après avoir terminé ses études, il a passé une période à Paris, Londres et Milan, où il s’est installé pendant trente ans et a été aux bords de l’art povera, mais a peu duré parce qu’il a fixé sa recherche dans les représentations.

Il a commencé dans les années 70 à travailler avec l’audiovisuel, cinéma expérimental et diapositives qui se superposent les unes aux autres. Son sujet récurent est complexe, puisqu’il veut interpeler le spectateur en le faisant réfléchir sur la forme sur laquelle nous percevons la réalité.

L’œuvre de Coleman explore la mémoire et l’identité à travers de la perception et la représentation, en utilisant les moyens audiovisuels. Il utilise la technologie comme outil pour arriver à son objectif. Il place le sujet au centre de son œuvre et l’induit à interpréter, avec l’idée que c’est dans ce procédé de voir et interpréter que se centre la compréhension de tout ce que nous avons à notre portée.

Son travail se réalise avec des projections de diapositives, narrations audio, bandes sonores, films, avec lesquels il organise un montage en prenant des éléments du quotidien, comme le cinéma, la littérature, le théâtre ou la peinture. Avec eux il présente d’intéressants scénarios ouverts à l’interprétation des spectateurs, pour lesquels il y a des répétitions, dissonances, images doubles, rythmes narratifs constants, contrastes de temporalité, etc.

Bien qu’il y ait beaucoup de voix dans son œuvre, Coleman n’essaie pas de construire un discours ou une histoire, il assemble seulement des éléments et des images qu’il prend pour donner forme à un contenu préétabli. Malgré que son œuvre soit hermétique, il cherche à établir un dialogue avec le spectateur à travers de ces séquences.

Son œuvre Seeing for Oneself est un intéressant jeu de superpositions, où il combine des récits gothiques avec le roman photo populaire. Entre les pièces importantes de l’œuvre de Coleman il y a Clara and Dario (1975), qui a marqué ses travaux postérieurs. Dans cette œuvre il projette des diapositives accompagnées d’une voix off qui raconte une histoire. C’est une des ses œuvres les plus connues, malgré qu’avec Retake with Evidence il se soit présenté à la Documenta de Kassel 2007, et elle est dans cette exposition.

Pour plus d’information: http://www.museoreinasofia.es/exposiciones/actuales/coleman.html

Nancy Guzman