"Alors qu'ils arpentent le Sentier du Rayon en direction de Calla Bryn Sturgis, une terrible tempête oblige Roland de Gilead et son ka-tet, Jake, Susannah, Eddie et Ote, à s'abriter dans une bourgade abandonnée depuis longtemps par ses habitants. Bercés par la lueur des flammes et les hurlements du vent, le quatre compagnons écoutent le pistolero lever le voile sur deux épisodes troubles de son passé..." (Note éditeur)
Voilà que le grand King fait un cadeau inattendu à ses lecteurs les plus fidèles, les aficionados de la grande épopée la Tour sombre, mélange renversant de fantastique, western et roman noir. Voilà qu’il nous offre un peu de rabiot alors même que le cycle est terminé depuis longtemps et que ses fans ont relâché les oursons en peluche qu’ils retenaient en otage. Quel bonheur de pouvoir retrouver le Ka-Tet composé de Roland, Eddie, Susannah, Jake et Ote. Situé entre les tomes 4 et 5, cette histoire est un interlude dans l’aventure des personnages, mais aussi une double mise en abyme avec une histoire dans l’histoire dans l’histoire, laquelle nous permet de dévoiler certains aspects du personnage de Roland de Gilead, et plus précisément ses relations tumultueuses avec sa mère, dont on se souvient qu’il l'a tuée.
Contraints de faire une escale dans un village déserté afin d’échapper au terrible coup de givre qui s’abat sur eux, les quatre compagnons et leur fidèle bafouilleux vont trouver refuge dans une vieille bâtisse abandonnée. Le sommeil les fuyant, Roland pourtant peu bavard, va leur raconter deux histoires, l’une qui lui est arrivée quand il était un tout jeune pistolero sur les traces d’un mystérieux criminel appelé Garou, à la fois homme et animal ; la seconde, intitulée la Clé des vents, est la quête initiatique d’un jeune garçon dont la disparition prématurée du père va l’entraîner dans une série d’épreuves qui vont le transformer en pistolero…
A travers ses deux histoires, on découvre d’autres facettes de Roland le mystérieux pistolero, un être non seulement avide de justice mais aussi quelqu’un d’humain, sensible, capable de composer avec les émotions qu’il sait si bien cacher. Sur les autres personnages, on en apprend finalement très peu, sauf pour Ote, l’attachant familier, que l’on découvre doté d’un étrange pouvoir, celui de sentir arriver, et donc prévenir, le fameux coup de givre.
Conclusion : Un agréable intermède dans le cycle de la Tour sombre, où les histoires racontées font la part belle aux enfants/ados, personnages fascinants de débrouillardise et de courage. Même s’il peut se lire indépendamment de la série, le jargon et les nombreuses références à l’Entre-Deux-Mondes en font un roman plutôt destiné aux amateurs de la Tour sombre. Ma note : 16/20.
Pour en savoir plus :
Paru chez J’ai lu / Juin 2012
285 pages
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Site dédié au cycle de la Tour
sombre, régulièrement actualisé, notamment sur les probables adaptations cinés
et télés