A 12H40 (10H40 GMT), l’indice CAC 40 prenait 40,01 points à 3.121,75 points dans un volume d’échange réduit de 727 millions d’euros. Jusqu’aux déclarations de Mario Draghi, il évoluait autour de l’équilibre.
« Le marché monte parce qu’il attend justement que la BCE se manifeste et Draghi fait comprendre qu’il se laisse la possibilité d’agir », indique Alexandre Baradez, analyste chez Saxo Banque.
La BCE est prête à prendre toutes les mesures pour préserver l’euro, a déclaré jeudi à Londres Mario Draghi. « La BCE est prête à faire tout ce qui est nécessaire pour préserver l’euro. Et croyez moi, ce sera suffisant », a-t-il déclaré lors d’une conférence d’investisseurs.
Ces propos interviennent au lendemain de ceux d’Ewald Nowotny, membre du conseil des gouverneurs de la BCE, qui a estimé qu’ »il y a des arguments favorables » à l’octroi d’une licence bancaire au Mécanisme européen de stabilité (MES), futur fonds de secours de la zone euro, lui permettant d’emprunter directement à la BCE.
« Le fait qu’il y ait plusieurs déclarations de responsables de la BCE est important pour le marché », rappelle M. Baradez.
Les investisseurs font preuve de beaucoup de défiance envers la zone euro et l’Espagne en particulier, dont la situation budgétaire est préoccupante. De nombreux analystes estiment notamment qu’un des seuls espoirs pour les marchés à court terme est une intervention de la BCE pour apaiser les tensions.
Dans la foulée du discours de Mario Draghi, les taux d’emprunt de l’Espagne se détendaient d’ailleurs nettement.
Sur le marché parisien, les valeurs bancaires saluaient ces nouvelles et bondissaient à l’image de BNP Paribas (+3,50% à 27,49 euros), Crédit Agricole (+2,52% à 3,06 euros) et Société Générale (+3,56% à 16,14 euros). Axa gagnait 2,20% à 9,12 euros.