Paris Plages: Les plages de Paris

Publié le 26 juillet 2012 par Cardigan @onlyapartmentsF

L’un des slogans les plus célèbres et les plus retenus de mai 68 était celui qui a annoncait que la plage était enfouie sous les pavés. Son sens n’a jamais été très clair. C’est la raison pour laquelle son message est important grande et possède une puissance évocatrice exceptionnelle teinté de politique et de poésie. Tout comme les grands déserts qui étaient autrefois des océans ou lorsqu’on aime, sans le savoir, comme dans l’un des plus grands romans du XXe siècle (un vrai “anti-Karénine», selon ce que proclamait son auteur et publié en 1968). Ou bien comme les dizaines de litres d’eau, des fluides qui traversent le tube digestif. Ou encore comme en communication à chaque fois que nous embrassons (atroce, sans l’être pour autant, mais quelque chose d’autre, qui n’est pas si désagréable), du même mode que de creuser assez profondément dans n’importe quelle ville afin de trouver des matériaux salins et de l’eau.

Toutes ces métaphores autour de Paris et de la mer et ses plages ont toujours fonctionné à un niveau inconscient, un niveau dans lequel Rimbaud arrive à Paris tout comme on arrive à la mer, la mer qu’il n’avait pas encore vu lorsqu’il envoya une lettre à la résidence parisienne de Verlaine contenant le manuscrit du Bateau ivre, un plan où les quais de la ville dans l’Atlanta de Jean Vigo ressemblent à des plages fabuleuses où se promènent de jeunes comme dans un film de Bresson, où des étoiles de mer perdent leur vie sur l’asphalte selon une vision cinématographique de Man Ray. Il s’agit également d’un plan où les dérives urbaines surréalistes et situationnistes mènent à la traversée de l’océan du nord-ouest, un plan où les pavés sont arrachés des rues pour devenir une arme révolutionnaire connue en occident contre la police ou l’allusion critique au tourisme qui sous-tend la société capitaliste du spectacle, mais pour créer un raccourci vers la vraie vie, absente mais toujours aussi présente sous la forme d’une plage originale.

Ces dernières années, toutefois, cette plage créé par l’imaginaire parisien s’est matérialisée (http://www.paris.fr/english/visit/highlights/paris-plages/rub_8208_stand_34146_port_18969) et pendant un mois à partir du 21 juillet, une partie importante de la chaussée située sur les rives de la Seine sont couvertes de sable pour créer des plages artificielles où il est intéressant d’écouter les conversations écrits pour un film d’Eric Rohmer, des histoires croisées de rencontres hasardeuses qui changent la vie et le destin d’une façon belle et exceptionnelle.

L’un des slogans les plus célèbres et les plus retenus de mai 68 était celui qui a annoncait que la plage était enfouie sous les pavés. Son sens n’a jamais été très clair. C’est la raison pour laquelle son message est important grande et possède une puissance évocatrice exceptionnelle teinté de politique et de poésie. Tout comme les grands déserts qui étaient autrefois des océans ou lorsqu’on aime, sans le savoir, comme dans l’un des plus grands romans du XXe siècle (un vrai “anti-Karénine», selon ce que proclamait son auteur et publié en 1968). Ou bien comme les dizaines de litres d’eau, des fluides qui traversent le tube digestif. Ou encore comme en communication à chaque fois que nous embrassons (atroce, sans l’être pour autant, mais quelque chose d’autre, qui n’est pas si désagréable), du même mode que de creuser assez profondément dans n’importe quelle ville afin de trouver des matériaux salins et de l’eau.

Toutes ces métaphores autour de Paris et de la mer et ses plages ont toujours fonctionné à un niveau inconscient, un niveau dans lequel Rimbaud arrive à Paris tout comme on arrive à la mer, la mer qu’il n’avait pas encore vu lorsqu’il envoya une lettre à la résidence parisienne de Verlaine contenant le manuscrit du Bateau ivre, un plan où les quais de la ville dans l’Atlanta de Jean Vigo ressemblent à des plages fabuleuses où se promènent de jeunes comme dans un film de Bresson, où des étoiles de mer perdent leur vie sur l’asphalte selon une vision cinématographique de Man Ray. Il s’agit également d’un plan où les dérives urbaines surréalistes et situationnistes mènent à la traversée de l’océan du nord-ouest, un plan où les pavés sont arrachés des rues pour devenir une arme révolutionnaire connue en occident contre la police ou l’allusion critique au tourisme qui sous-tend la société capitaliste du spectacle, mais pour créer un raccourci vers la vraie vie, absente mais toujours aussi présente sous la forme d’une plage originale.

Ces dernières années, toutefois, cette plage créé par l’imaginaire parisien s’est matérialisée (http://www.paris.fr/english/visit/highlights/paris-plages/rub_8208_stand_34146_port_18969) et pendant un mois à partir du 21 juillet, une partie importante de la chaussée située sur les rives de la Seine sont couvertes de sable pour créer des plages artificielles où il est intéressant d’écouter les conversations écrits pour un film d’Eric Rohmer, des histoires croisées de rencontres hasardeuses qui changent la vie et le destin d’une façon belle et exceptionnelle.