Avec les yeux d'une enfant

Douce, étoilée, légère. 
Voilà comment pourrait se définir l'atmosphère qui règne en cette nuit du 23 au 24 juin 2012. 
Sur le retour d'une agréable soirée, perdue dans mes pensées, mon regard est attiré vers une pluie scintillante qui apparaît, puis disparaît tout aussi vite, dans le ciel. Qu'était-ce ? Trop brillant pour être une étoile filante. Bien trop éphémère pour être une simple lumière. 
Mais avant d'avoir eu le temps de réfléchir davantage, en voilà qu'une deuxième illumine la nuit. Il n'y a à présent plus de doute. Il s'agit bel et bien d'un feu d'artifice. Là. Devant mes yeux. En plein milieu du mois de juin. Au beau milieu de la nuit. Sans aucune raison apparente. 
Impossible ensuite de décoller mes yeux du spectacle qui se joue devant moi. En un clin oeil, je retrouve mon âme d'enfant. Cette pluie de paillettes me fascine toujours autant. Année après année. Et je me revoie, petite fille, chaque été, le long de la même plage, inlassablement, perchée sur les épaules de mon papa, à admirer ces mêmes lumières multicolores et éphémères. 
Un moment simple, anodin et pourtant rempli d'émotions et de souvenirs.
Chaque feu d'artifice a le pouvoir d'éveiller en moi un étranger mélange de sentiments. Le bonheur côtoie la nostalgie, qui éveille la tristesse, le tout entouré par un doux bien-être.