A chacun sa tentation de Molly O'Keefe

Par Evenusia @Evenusia

Présentation de l'éditeur : collection Prélud' chez Harlequin

« Ne te plains pas, n’explique rien. A personne… » A la mort de sa mère, dévasté mais libéré du serment qu’elle lui a arraché, enfant, Ian Greer ne veut plus se taire : il va révéler à la presse que son « respectable » père, si puissant, si influent, était surtout un mari violent. Pour faire éclater la vérité et venger sa mère, Ian ne recule pas devant la tentation de manipuler Jennifer Stern, une journaliste qui ne veut plus écrire mais à qui il fait miroiter un scoop irrésistible. Et tandis qu’il orchestre la vengeance qu’il pense vouloir plus que tout, il se rend compte que sa rencontre avec Jennifer et son petit garçon est en train d’insuffler en lui ce qu’il redoute le plus : le doute. Le doute, et les sentiments qui risquent d’affaiblir sa détermination…

Mon avis

L'histoire se déroule dans la Maison de la Quiétude, un refuge où femmes et enfants, victimes de violences, peuvent se réfugier. Jennifer y donne un coup de main pendant l'absence d'une des responsables. Veuve depuis presque deux ans, elle a fait une croix sur sa carrière de journaliste professionnelle afin de pouvoir se consacrer à son fils qu'elle élève seule. Les quelques articles qu'elle rédige pour des magazines féminins ne lui ont pas fait oublier sa carrière qu'elle exerçait avec passion. 

Puis la soudaine intrusion dans sa vie de Ian Greer va venir chambouler le semblant de tranquilité qu'elle avait réussi à établir. Figure  très controversée à chaque apparition publique, il va lui faire des révélations incroyables sur son père : un scoop qu'elle ne pourra pas refuser. 

Il y a également en parallèle l'histoire de Deb, l'amie de Jennifer qui vit à la Maison de la Quiétude avec son jeune enfant. Elle va tomber malgré elle sous le charme d'Andille, le garde du corps d'Ian. Cette idylle se révèle d'une incroyable douceur. A l'inverse, la présence des enfants donne une note très réelle au sujet des violences conjugales et des conséquences qu'elles peuvent avoir sur la famille. 

C'est un roman assez bien écrit et qui ne se laisse pas aller à la facilité d'une fin classique. Alors qu'on s'attend à ce qu'Ian révèle publiquement les violences de son père, la fin est toute autre. Sinon je me suis ennuyée : j'ai trouvé le rythme lent et je ne me suis pas du tout attachée au personnage d'Ian, qui en veut à sa mère de sa passivité face à son père. Je l'ai trouvé immature et alors que l'image que l'auteure essaye de donner est toute autre, je n'ai pas réussi à effacer son côté superficiel. 

Par contre le thème des violences conjugales est traité objectivement et mérite à lui seul qu'on s'attarde sur ce roman. 

Lu dans le cadre du Cercle de Lectrices Harlequin.