Curieuse démarche du gouvernement que de vouloir relancer l'industrie automobile en valorisant les véhicules électriques et hybrides. L'urgence est aujourd'hui pour quelque 8 000 salariés, le projet véhicule électrique est pour dans 10 ans. C'est actuellement en dessous de 1 % du marché.
Les véhicules hybrides ne présentent un avantage pour l'utilisateur qu'en ville, et donc ne concernent que les urbains qui devraient passer à l'électrique au mieux les taxis urbains. Payer 30 % plus cher n'est pas évident pour consommer plus hors ville. Il serait temps de passer à l'hybride rechargeable pour offrir une autonomie électrique d'au moins 50 km (trajet pendulaire moyen d'un urbain), en se branchant sur une prise ordinaire.
L'électrique ne concerne aujourd'hui au mieux que les urbains, compte tenu des autonomies affichées. Le point faible de l'électrique actuel pour les véhicules proposés est l'absurdité du mode de recharge. Alors qu'il existe en Europe une norme pour les prises de courant, il faut passer par un boitier “propriétaire” qui oblige à revenir au point de départ pour recharger (seul MIA propose aujourd'hui une prise ordinaire). L'argument serait de pouvoir utiliser les prises de recharge rapides qui n'existent pas encore, et la perspective probablement inavouée est d'en profiter pour taxer lourdement cet usage.
La voiture électrique aura un avenir avec 200 km d'autonomie et une prise 16A standard.
Peut-être faudrait-il s'interroger sur l'avenir de l'automobile comme en d'autres temps le fiacre ou la bougie. Il existe d'autres champs industriels à développer, dans l'énergie renouvelable en particulier.