Ce ratio pour le Canada est passé de 8 pour 1 dans les années 1990 à 10 pour 1 en 2008. Cette année-là, les 10 % des Canadiens les plus riches ont gagné 103 500 $ contre 10 260 $ pour les 10 % les plus pauvres.
« Cette étude balaie l'hypothèse qui voudrait que les bienfaits de la croissance économique se répercutent automatiquement sur les catégories défavorisées », avance le secrétaire général de l'OCDE, Angel Gurría.
Pour renverser la vapeur, l'OCDE recommande une plus grande imposition des revenus les plus élevés, mais aussi davantage d'investissements dans l'éducation pour assurer de meilleurs emplois aux générations futures. « L'amélioration de la qualification de la main-d'oeuvre est de loin l'instrument le plus puissant pour contrer » la progression des inégalités, soutient M. Gurría.
Les écarts de revenus entre riches et pauvres se sont accentués dans la plupart des pays développés, dont le Canada, pour atteindre un sommet en 30 ans, note un rapport de l'Organisation de coopération et de développement économique (OCDE). En moyenne, les 10 % les plus riches ont un revenu neuf fois supérieur aux 10 % les plus pauvres.