[Critique Cinéma] Batman The Dark Knight Rises

Par Gicquel

Il y a huit ans, Batman a disparu dans la nuit : lui qui était un héros est alors devenu un fugitif. Mais l'arrivée à Gotham de Bane, terroriste masqué, risque d'arracher Bruce à l'exil qu'il s'est imposé. Pourtant, Batman n'est peut-être plus de taille à affronter Bane?


"The Dark Knight Rises" de Christopher Nolan

Avec : Christian Bale, Gary Oldman, Tom Hardy

Sortie Cinéma le 25/07/2012

Distribué par Warner Bros. France

Durée : 164 Minutes

Genre : Action, Drame, Thriller

Film classé : -

Le film :

Ca s’appelle la nostalgie. Celle du temps de Batman et de son Joker aussi souriant que maléfique. Le rictus de Jack Nicholson, rien que d’y penser, ça me fout le bourdon. Face au masque de son remplaçant, le dénommé Bane  (Tom Hardy ) j’en rigole encore. Il ne fait même pas peur, et ce n’est pas l’armada technique et d’effets spéciaux que déploie le film qui me fera changer d’avis : le nouveau Batman n’a rien de nouveau, si ce n’est son intrusion dans le monde très actuel de la menace nucléaire, et des dérives économiques de nos dirigeants.

A part ça on reprend les ficelles des précédents feuilletons et de ses avatars, on y ajoute quelques personnages « inattendus », mais d’un classicisme parfait (le gentil flic, la milliardaire veuve et main sur le cœur –Marion Cotillard -..) avant de couronner l’ensemble d’un scénario, qui pour reprendre les fondamentaux des blockbusters habituels ,n’en pioche pas moins quelques idées nouvelles.

Je n’en révèlerais pas la teneur, c’est à mon avis tout ce qui reste d’intéressant sur le papier et dans cette prison d’où on ne réchappe pas, à moins de tenter de gravir une tour à ciel ouvert. A ce jour, un seul gamin, né derrière les barreaux, a réussi l’exploit…

A partir de là , les scénaristes multiplient les pistes , et suscitent les rebondissements, à défaut de réel suspense, pour donner à Christian Bale  , l’envie de retrouver Batman et de combattre une fois encore le mal absolu, incarné cette fois par un olibrius à la mâchoire d’acier.

Leurs face à face sont interminables, comme beaucoup d’apartés du reste au cours duquel on nous récite ce que fut l’avant Batman (très ingénieux comme rappel du précédent film) et autres considérations pseudo philosophiques sur l’avenir du monde. Ce qui fait qu’à ce film qui s’étire à n’en plus finir (2 h 44 mn) je  couperais bien quelques séquences sans nuire aucunement à l’intrigue et à ses ramifications.

Le héros dans son antre

Car tout est calibré et rythmé à la perfection pour ce genre d’exercice, avec un savoir faire indiscutable de la part de Christopher Nolan , tout aussi bluffant quand il s’agit de mettre en scène l’apocalypse sur un terrain de foot, qu’une course poursuite motorisée mémorable. Mais il le fait avec les conventions du genre. Sur ce réchauffé, il nous met l’Amérique à genoux, pour mieux la faire se relever quand le Batman a retrouvé ses ailes. Comme toujours, la cavalerie arrivera à temps. Elle sonne la charge, la grosse charge. C’est vraiment (du) lourd !

En bref

Le film

Sur fond de réalisme socio-politique (crise économique, terrorisme et prolifération nucléaire) le Batman revient nous faire le coup du sauveur providentiel. Rien de nouveau donc sous le soleil, malgré une histoire sur le papier qui ne manque pas de piquant. Mais la mettre en scène, est une autre affaire que Nolan qui connaît ses gammes, raconte de façon si classique, si prévisible…