Dernier créneau dans lequel le gouvernement Benkirane s’engouffre tête baissée, laissant croire qu’il détient la solution miracle: celui de l’enseignement supérieur!
Le ministre en charge de ce secteur, Si Lahcen DAOUDI, qui fait partie je crois de la famille de l’enseignement supérieur, multiplie les sorties médiatiques et les déclarations fracassantes. On peut lire ses saillies notamment dans l’édition de L’ECONOMISTE datée du 23 juillet courant et dans l’hebdomadaire à la mode ACTUEL dans son numéro 144 du 1er Juin dernier.
Ce que je retiens de ces deux interventions c’est que le gouvernement actuel est dans l’incapacité d’apporter une réponse satisfaisante à la crise que traverse l’université marocaine.
Face à ce constat – somme toute courageux mais bien décevant face aux promesses électorales du P.J.D. – le ministre propose de livrer l’enseignement supérieur national au privé, et pire au privé étranger, et encore pire aux russes!
Même sous le régime soviétique, l’enseignement russe n’a jamais brillé par son efficacité, surtout l’enseignement réservé aux étudiants des pays “amis”. Nous nous souvenons tous de la complaisance de l’Université Patrice Lumumba à Moscou comme nous connaissons les trafics et les irrégularités qui entachent la délivrance de certaines institutions d’enseignement russes.
Et Si Daoudi nous annonce que, pressé par les russes, il est prêt à leur livrer dans on ne sait quelles conditions un terrain pour qu’ils construisent un complexe universitaire.
Le même raisonnement peut être tenu pour un certain nombre de “grandes” écoles ou d’universités privées étrangères, notamment américaines. On a bien vu que de simples journalistes de chez nous, sans aucune formation supérieure spéciale ou particulière, se retrouvent affublés du titre de “chercheur” dans telle ou telle institution étasunienne! C’est dire la fiabilité de ce système quand il s’agit d’étrangers.
Ainsi dans quelques années, le Maroc va se retrouver avec une génération de jeunes diplômés, dont les parents se seront saignés aux quatre veines pour leur payer des études qui ne seront sanctionnées en fin de compte que par des “parchemins” sans aucune valeur académique, parce qu’ils ne seront reconnus par l’état.
Le P.J.D. encore une fois nous montre là son incapacité à apporter des solutions concrètes aux problèmes concrets le pays ; il continue à s’agiter et à brasser de l’air chaud!
Gouverner s’avère une bien difficile mission pour Si Benkirane et son équipe!