Hâpy abreuve l'Égypte... "Je suis le maître de l'eau" (2)... en Égypte ancienne !

Par Aimejc @aime_ankh

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Source de l'article. 
 
L'opulence relative de l'Égypte ancienne n’était envisageable que si le Nil atteignait un niveau suffisant...   Le nétèr du Nil qui apportait la vie...   
Hâpy   Hâpy, la personnification divine du Nil, devait s'exprimer ainsi :     "Je suis le maître de l'eau" Le nétèr Hapy portant une coupe de fruits. Fragment d'un relief de Médinet-Habou. 20e dynastie.    Préambule...
Un petit rappel de ce que nous avons déjà traité sur ce sujet...
Si cela vous est nécessaire ! 
 
Pour en savoir davantage sur ce nétèr du Nil à savoir Hâpy, je vous convie donc à suivre les liens (en jaune) : ceux-ci correspondent à des articles édités précédemment !
 
Qu'avons nous donc découvert, sur ce sujet, dans le précédent article ?   
"Je suis le maître de l'eau"... Les véritables raisons de la fameuse crue du Nil furent bien un mystère pour nos anciens Égyptiens... • Des périodes chaotiques ont commencé de par la colère de Hâpy...  • Seul pharaon fut responsable...   Le nétèr Hâpy sous sa forme duale. Le Nil du nord à droite... Le Nil du sud à gauche... © Extrait de l'ouvrage de Wallis Budge. Gods of the Égyptians.  
Il est impossible d’omettre "Itérou", le fleuve, le Nil !
C’est un fait, étudier Kemet, sans se référer au Nil, serait omettre le cœur même de cette civilisation… Itérou : "le fleuve" dans cette Égypte antique… "Neilos" de par les grecs… "Le Nil"...
Hérodote n’avait-il pas dit à son sujet : "l'Égypte est un don du Nil"
Itérou devait charrier le limon fertile depuis les hauts plateaux éthiopiens !
Ce fut cette saison dénommée "Akhet"… Cette crue qui devait atteindre Kemet en  juin / juillet,  cette fameuse terre fertile noire, aimée des nétèrou : par opposition aux déserts, qu'ils appelaient "Deshret"… Nonobstant, ils ne connaissaient pas les sources du Nil… Ainsi,  l’empereur Romain Néron, organisa-t-il une expédition afin d’en découvrir les origines : mais ce fut seulement au 19e siècle, de notre ère, qu’elle fut enfin découverte grâce à des anglo-saxons.

Les "quatre orients"…
Le Nil est orienté selon un axe sud-nord délimitant en quelque sorte les quatre points cardinaux !
Ainsi, au niveau de la rive ouest on y trouvait Amentet, le nétèr de l’occident ! Il se devait d’accueillir les défunts : de la même manière, elle recevait Atoum, le soleil du soir ! Vous aurez-bien remarqué, l’essentiel des hypogées de Louxor se trouvent sur la rive ouest du fleuve… Paradoxalement, à Akhetaton  / Tell el-Armana, on en retrouve sur la rive est…  "Itérou", essentiel à leur vie matérielle, mais pas seulement… A savoir : - Le transport d’Hommes, de bétails, du matériel… - La pêche, - La chasse quant à ses bordures boisées, - La communication, bien plus rapide que sur terre… Itérou fut bien plus que cela, puisqu'il a certainement participé à leur évolution spirituelle ! On le voit bien, il fut me semble-t-il omniprésent dans le rituel  précédant  la construction d’un édifice : la première brique fut façonnée à l’aide du limon et de l’eau du Nil signifiant probablement un désire d'abondance et de prospérité quant au lieu et au nétèr devant y résider.    Sans Temple ni prêtres…
A la différence de la plupart des nétèrou, Hâpy me semble posséder ni : - Ni Temple, - Ni prêtre, -…
Nonobstant, on lui aurait dédié des hymnes dont voici un petits extrait : 
  "[...] Gonfle-toi, Hâpy, que l’on te fasse des offrandes, que l’on sacrifie pour toi des bœufs, Que l’on accomplisse pour toi une hécatombe, que l’on gave pour toi des volailles, Que l’on capture pour toi les lions du désert, que l’on te rende tes bienfaits, Que l’on fasse des offrandes à tous les dieux, comme on l’aura fait pour Hâpy : Encens, huile fine, bœufs à cornes longues, courtes, volailles en holocauste,qu’a faits Hâpy issu de sa puissante caverne. On ne connaît pas son nom dans la Douat, et les dieux ne peuvent le révéler. [...]"  Aujourd’hui… Les crues du fleuve sont maîtrisées de par le barrage d’Assouan !  Le 15 janvier 1971 il y eu son inauguration… Ce dernier en régule le débit… Soliloque : Nous sommes là passés d’un état d’adulation quant aux divinités… à l’état de divinité nous même ! Hâpy abreuve l'Égypte...

Hâpy. Il tient la plante du papyrus dans la main droite et recevant les offrandes de sa main gauche. Sur sa tête, une grille symbolise les canaux d'irrigation. Temple de Ramsès II.     Les textes religieux nous rapportent que le Nil était une résurgence du Noum, l'océan primordial, que la Création repoussa aux confins de l'univers.   Hâpy était la personnification de cette résurgence.   Et là où le Nil surgissait... Hâpy résidait.   Cette résurgence du Nil, les Égyptiens l'identifièrent en Haute-Égypte au niveau de la première cataracte, à proximité d'Éléphantine.    Là, dans une profonde caverne vit Hâpy qui crachait avec plus ou moins de débit, son eau salutaire, salvatrice...   Or, vivaient là aussi d'autres grandes divinités : - A commencer par Knoum, le nétèr créateur, - Mais aussi Satet, - Et Anouket...   Ce sont eux, qui une fois l'an, libéraient d'énormes quantités d'eau et de limon pour fertiliser le sol d'un pays souvent assoiffé par des mois de sécheresse ininterrompue.   A Hâpy revenait le rôle de constituer ces énormes réserves d'eau tirées du Noum.   Ainsi, la crue annuelle s'appelait-elle "la venue de Hâpy".   Hâpy fut donc une composante du Noum, océan qui lui même fut déifié.   En tant qu'inondation, Hâpy incarnait de fait l'abondance en même temps que la fertilité.  
  A suivre...      Les Égyptiens invoquaient fréquemment Hâpy :  
"Salut à toi, ô Nil, issu de la terre, venu pour faire vivre le pays,   toi qui inondes les champs que a créé pour faire vivre tous les animaux,   toi qui produis l'orge et fais pousser le blé afin que les temples soient en fête.   Si le Nil est paresseux, les nez s'asphyxient, tout le monde s'appauvrit.   S'il se soulève, le pays est dans l'exultation et chacun est en joie".   
Désinences... prochainement sur le même sujet... à savoir Hâpy... 
  - Plus symboliquement, - La crue, une réalité climatique et géographique, -...  A fin d'en connaître davantage, je vous invite à consulter :
 
     • Sources...

L'hymne au Nil, traduction de Bernard Mathieu : 1990, 137-41. 
 
Collection "Passion de l'Égypte" Editions Atlas 2003 

 
   Sitographie...  
wikipedia  
 
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Nétèrou en Égypte antique


 
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"Souverain mon maître, Le vieil âge est survenu, la vieillesse est arrivée, L'impotence est venue, la faiblesse est en train de se montrer à neuf. Celui qui passe la nuit livré à elle se retrouve dans l'enfance chaque jour. Les yeux sont faibles, les oreilles sont sourdes. La force est en train de disparaître pour celui dont les facultés s'engourdissent. La bouche est silencieuse ; elle ne peut parler. L'esprit se trouve arrêté ; il ne peut se rappeler hier. L'os s'est mis à être douloureux à cause de l'âge. Ce qui était bon est devenu mauvais. Toute saveur s'en est allée. Ce que fait la vieillesse aux hommes : Du mal en toute chose. Le nez est obstrué ; il ne peut respirer Du fait que se lever ou s'asseoir est difficile. Que soit ordonné à cet humble serviteur de former un bâton de vieillesse. Ainsi lui rapporterai-je la parole de ceux qui étaient capables d'écouter, Les conseils de ceux qui étaient avant, Qui jadis obéissaient aux dieux. Ainsi l'on fera pour toi pareillement, On écartera les souffrances de la population Et les deux rives travailleront pour toi."     "Celui qui vénère les vieillards verra augmenter son bonheur, sa force et sa beauté." Paroles attribuées à Bouddha   "Être plus vieux, c'est être jeune depuis plus longtemps que les autres" Philippe Geluck      
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Hâpy abreuve l'Égypte... Je suis le maître de l'eau (2) en Égypte ancienne !   

          ânkh oudja seneb n(=w), w(=w), snb(=w) "Qu'il soit vivant, intact et en bonne santé !" La traduction littérale en français est quelque peu fausse, nonobstant, les voici :   vie, santé, force (v.s.f.).          vie, force et santé.