Le Paléo Festival accueille chaque année à Nyon (30km de Genève), 240 000 festivaliers durant six jours et six nuits. Cette année, des groupes comme The Cure, Justice, David Guetta, Bon Iver, Lenny Kravitz, Sting ou encore Franz Ferdinand se partageaient les têtes d’affiche des différentes soirées. Chez ATD, on aime pas faire comme tout le monde, alors on y est allé samedi soir pour y voir The Kooks, revoir The Kills, assister au retour de Bloc Party et goûter au climat du plus gros festival suisse.
L’ambiance
Il y a un point sur lequel tout le monde ne peut qu’être d’accord : on ne fait pas les choses à moitié en Romandie. L’évènement découle d’une organisation d’exception. Tout est carré et fluide. Vous souhaitez acheter votre pain au réveil ? Une boulangerie a été mise en place dans le camping. Vous souhaitez vous baigner ? Des navettes ont été mises en place pour vous emmener au centre-ville ou vous aurez le choix entre vous baigner dans le lac Léman ou accéder gratuitement, via votre pass, à la piscine communale. Vous souhaitez vous rassasier ? Vous avez un choix monstre. Vous souhaitez vous faire masser (oui oui! )? Un stand propose des massages. Ajoutez à cela la Pl’Asse, village ultra-convivial dont le thème de cette édition était le Moyen-Orient et vous obtenez un lieu ou toutes vos envies peuvent être comblées en un rien de temps.
Le seul bémol (pour nous, Français) vient du fait que l’organisation avait fièrement annoncé sur le site officiel que les euros étaient acceptés dans le festival. Or, même si les stands les prennent, sur l’ensemble du site, un euro et un franc suisse ont la même valeur. Faites le calcul (en temps normal, 1€=1.2CHF environ). On est perdant, oui. Bref, on est pas vraiment là pour parler économie et cours de l’Euro. Direction la scène.
The Kills
On ne reviendra pas sur la performance de The Kills pour la bonne est simple raison qu’ayant livré la même (bonne) à prestation que la semaine passée à Musilac, tout à déjà été dit.
The Kooks
Il est 21h40, lorsque le groupe phare de Brighton débarque sur scène, y apportant toute la fraîcheur possible par l’amorce de leur set par un Seaside joué uniquement par Luke et ses six cordes. Puis les morceaux défilent, trop peu rapidement. Même si les parties de chacun sont carrées et le son plutôt bon (à noter tout de même une panne d’enceinte de tout le côté droit de la scène pendant cinq bonnes minutes), l’ambiance ne décolle pas autant que l’on aurait pu l’espérer. En effet, toute la partie à l’avant du public est bondée d’adolescente passant leur temps à pousser des cris stridents et des « Luke, il est trop beau ! » en filmant le concert à l’aide de leurs smartphones, créant une atmosphère oppressante et mollassonne au coeur de la foule. On tient les trois quarts du concert, puis Always Where I Need To Be terminée, on quitte la Grande Scène, jugeant le climat peu opportun à profiter de la fin du show.
Bloc Party
On rejoint le Chapiteau quelques minutes avant l’arrivée sur scène du groupe Essexois. On est impatient d’entendre les nouveaux titres qui vont être proposés et on est servi. Le bal est ouvert par So He Begins To Lie. Ça démarre gentiment. C’est sympathique, mais on se dit que les nouveaux morceaux, on les découvrira en même temps que l’album ; là, on veut danser sur ce qu’on connaît. Le choix d’ouvrir le set par un titre inconnu paraît donc, suspect : on a connu mieux pour chauffer un public. Heureusement, l’excellent Mercury est là pour donner la banane aux spectateurs. A partir de là, ce sont soixante minutes (on en voulait plus !) de frénésie musicale qui s’enchaînent. Le public s’enflamme au fil des riffs. Tout semble parfait, de Matt Tong qui joue torse nu, des wayfarer blanches sur le nez aux discours de Kele. Même leur faux-départ sur This Modern Love (morceau qui a hérissé les poils à plus d’un festivalier) paraît classieux au possible. L’apogée du concert n’arrive que lors des dernières mélodies, celles d’Helicopter, durant lesquelles le public est littéralement entré en transe. C’est d’ailleurs la foule seule qui en a chanté une bonne partie du texte. Au final, Bloc Party nous aura gratifié de trois nouveaux titres issus de Four, leur prochain album : So He Begins To Lie, Octopus et Truth. Vous pouvez vous en faire une idée en visionnant l’intégralité du concert ici.
La Paléo Festival a donc été une expérience ultra-enrichissante et on regrette de n’avoir pu y aller qu’un seul soir. Promis, l’année prochaine on fait la semaine !