L’an dernier, le constructeur taïwanais HTC défrayait la chronique en annonçant la prise de participation à hauteur de 50% au sein du capital du spécialiste de la musique : Beats Audio.
Une prise de participation risquée
Pour un montant de 300 millions de dollars en actions et en cash, ce fut l’une des transactions majeures de l’année 2011, transaction qui avait d’ailleurs sérieusement entamé les résultats de fin de trimestre du constructeur.
Crise de confiance chez Beats Audio
On apprenait hier que Beats Audio avait racheté 25% de ses actions auprès du constructeur afin de garder une certaine flexibilité dans ses choix stratégiques ainsi qu’une marge de manœuvre supplémentaire à l’international.
Une version aujourd’hui remise en question par des sources en provenance de nos confrères de Cnet. Selon ces sources, HTC et Beats Audio seraient en désaccord sur le volet financier de ce rapprochement sans qu’on en sache d’avantage.
Les deux sociétés n’ont pas souhaité commenter cette information mais quoiqu’il en soit, la société créée par Dr Dre et Jimmy Lovine (des sommités de l’univers musical) détient désormais 75% de son propre capital, contre 25% pour HTC qui aura finalement revendu au prix d’achat les 25% dont il est question pour un montant de 150 millions de dollars.
HTC traverse actuellement une période difficile. Selon Goldman Sachs, les ventes du constructeur devraient diminuer respectivement de 68% et 38% d’une année sur l’autre aux Etats Unis et en Europe.
Un business modèle à revoir
Les analystes estiment que le partenariat entre les deux sociétés n’a pas su attirer les consommateurs, ces derniers se focalisant d’abord sur l’acquisition d’un terminal, puis sur celui d’un casque plutôt qu’un achat groupé, toujours plus onéreux.
Un phénomène que n’a pas manqué de détecter HTC qui a finalement décidé de renoncer à la commercialisation de produits Beats au sein de sa gamme phare : HTC One.
Les deux compagnies poursuivront toutefois leur partenariat originel à savoir un branding Beats Audio sur les terminaux compatibles, accompagné du lot habituel d’optimisations entre casques et terminaux des sociétés respectives via la surcouche logicielle idoine.