L’Akh, fut bien l’élément le plus abstrait de la personne !
Son potentiel d’éternité !
L'élément invisible de la personnalité !
L'Égyptien antique devait certainement supputer que l'Homme ne se réduisait pas seulement à un enchaînement :
- De "tubes",
- D'organes,
-...
Il dû considérer que nous possédions quelque chose de spirituel en nous et ceci probablement afin d’adoucir :
- La brutalité de leur monde !
- Leurs ignorances ou incompréhension,
- Leurs craintes,
- …
- Le concept de la mort.
Ce paradigme égyptien où la rupture semblerait assouplie, voir même dépassée, aurait permis à l’Homme de se surpasser…
Il faut noter que les égyptiens n'ont pas laissé eux-mêmes de traité d'anthropologie, et que ceux que nous élaborons pour eux passent par le filtre de notre propre vision du monde, alors...
De plus ils existent moult variantes textuelles quant au "Livre pour sortir au jour"...
De fait, il arrive que l'on trouve par exemple akh là où un autre document donne bâ... S'agit-il d'erreurs de scribes ?
Ce n'est pas impossible, mais malgré les efforts de classification des égyptologues, efforts qui sur beaucoup de points ont porté leur fruits, il demeure quand même que les égyptiens n'ont laissé aucun traité d'anthologie...
Normalement l'Akh est figuré par l'image hiéroglyphique de l'ibis à aigrette.
Élément spirituelle au caractère bien surnaturel s’il en est, l’akh, appartenait au ciel qu’il devait rejoindre d’ailleurs après avoir été "justifié" :
→ Si le cœur était trop lourd, "Ammet la mangeuse" le dévorait, et le défunt était voué à l’errance éternelle…
"Errants" forts dangereux qu’il conviendra de
calmer...
→ Si le cœur et la plume s’équilibraient, le défunt était appelé "juste de voix", et son akh accédait à la vie éternelle où l’accueillaient tous les vivants "justifiés" qui l’avaient précédé sur terre…
La perfection était atteinte...
L'être parfait en somme !
Bâ ne devait son existence que de par son support, Ka : dés lors, l’akh prenait le relais…
Ainsi rejoignait-il les étoiles (les nétèrou…) à la manière d’une force divine quant au passage vers l'au-delà...
Ainsi l’Akh fut-il considéré comme le rayonnement de l’individu…
L’akh était un des 9 composants de l’Homme (Kaht, Khaibit, Kha, ib, bâ, akh, sahu, sekhem, ren), dont la trinité essentielle et inséparable fut Akh, Bâ et Ka.
Quatre éléments composaient par conséquent le plan imaginaire, le Sahu, le Ka, le Bâ et l’Akh ou :
Akh,
Iakh, et au pluriel :
Akhu,
Akhou,
...
Mais également :
→ La Lumière divine...
→ Le rayonnement de l’individu...
→"La Lumière sortant des ténèbres" : le corps de lumière…
→ La "partie lumineuse ou glorieuse de l'être" …
→L'Akh la lumière, la conscience de la personne : bien perceptible !
→ "Lumière triomphante des ténèbres"...
→ "Lumière générée dans les ténèbres !",
→ "C’est l’Esprit inné dans la matière qui se manifeste !"
→L'étincelle divine...
→ "Illuminé"...
→ "Transfiguré"...
→ …
On ne le dira certainement jamais assez,
préserver le corps, réceptacle des éléments spirituels de l’être, était indispensable pour assurer la vie éternelle de l’Akh ! Cette notion fut la plus
proche de celle de " l’âme Chrétienne", et probablement celle également du "génius" Romains,…
© Shyamal
Hiéroglyphe de l’ibis à crête !
On pourrait dès lors suggérer que lorsque Khat fût réuni avec son Kâ purifié, cela engendra Akh...
Préambule...
Un petit rappel de ce que nous avons déjà traité sur ce sujet...
Si cela vous est nécessaire !
Pour en savoir davantage sur ce principe abstrait que fut l'Akh, je vous convie donc à suivre les liens (en jaune) : ceux-ci correspondent à des articles édités précédemment !
→ Article n°1 : la puissance céleste...
→ Article n°2 : grâce au rite du réveil de l'âme...
→ Article n°3 : un esprit, une survivance...
© Liens
Dans "le livre pour sortir au jour"...
Mais également dans bien d'autres textes, la nomenclature de "akh" est souvent mise en relation avec d'autres aspects de l'anthropologie égyptienne, notamment avec le bâ...
Vous l'avez bien compris, tous les éléments qui devaient composer l'être humain formaient en vérité un ensemble cohérent (Heureusement pour nous !).
Cependant, après la rupture, ils se devaient d'être maintenus !
Certains diront même qu'un akh possédait un bâ qui lui permettait de prendre une forme dans un autre plan du réel.
→ Ainsi, si on consulte le chapitre 173, le mort auquel tout défunt devait s'assimiler, c'est à dire Osiris, acquérait l'état de "akh" lorsqu'il s'unissait au nétèr solaire !
→ D'après le chapitre 17, cette union des deux déités produit un être appelé "celui aux deux baou".
Lorsque le soleil accomplissait son périple nocturne, comme tout défunt, il devait rencontrer Osiris qui enclenchait le processus de renaissance.
Osiris lui-même, quand le soleil nocturne le baignait de ses rayons, retrouvait la vie et renaissait sous la forme de son fils Horus. Les deux baou dont il est question furent finalement deux formes d'Horus :
- Horus le protecteur de son père,
- Horus dans sa fonction solaire.
Ce fut donc sous la forme d'Horus solaire et d'Horus le fils que le nétèr Osiris renaissait après son union avec
le nétèr solaire.
La survie devait donc passer par deux plans complémentaires :
- Sous la forme du fils, de l'héritier qui assurait la continuité de la lignée et veillait au culte funéraire de son père,
- La solarisation.
Ainsi, le mort, de par ses transformations, s'assimilait au nétèr solaire qui renaissait chaque matin.
A suivre...
Un Ibis à aigrette.
Sur les quais d'Assouan.
Désinences... prochainement sur le même sujet à savoir l’Akh...
- ...
A fin d'en connaître davantage, je vous invite à consulter :
• Sources...
Jan Assmann, Mort et au-delà dans l'Égypte ancienne, Monaco, Éditions du Rocher, 2001 (ISBN 2268043584)
Susanne BICKEL, La cosmogonie égyptienne, OBO 134, 1994.
Collection "Passion de l'Egypte" Editions Atlas 2003
Taylor, John H. (Auteur), ancien Livre des morts égyptien: Voyage à travers l'au-delà. British Museum Press, Londres, 2010. page 256-7
Ph. DERCHAIN, "Anthropologie. Égypte pharaonique", Dictionnaire des mythologies, sous la direction d.Y. BONNEFOY, vol. I, Paris 1981.
Bernard Ziskind et Bruno Halioua : "La conception du cœur dans l’Égypte ancienne" pour Médecine / Sciences 2004_ 20 : 367-73
Rudolf Steiner, La science de l'occulte (1910), chap. II : "L'être humain" ; Théosophie. Introduction à la connaissance suprasensible du monde et de la destinée de l'homme (1904).
Traunecker : 1993, 26-7 ; Vernus : 2001, 80
Roland Harari et Gilles Lambert, Dictionnaire des dieux et des mythes égyptiens, Le Grand Livre du Mois, 2002
Rachet G. Dictionnaire de la civilisation égyptienne. Paris: Larousse, 1988: 10.
Daumas F. La civilisation de l’Égypte pharaonique. Paris: Arthaud, 1987.
• Sitographie…
Wikipédia
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Le tombeau comme point de convergence, Bâ... (n°12) en Égypte ancienne !
Les premiers temps d’Horus : Zep Tepi en Égypte antique
Les composants de l'être Humain : en Égypte antique !
Vie, Prospérité, Santé... en Égypte ancienne !
La puissance céleste, l’Akh… (1) en Égypte ancienne !
Grâce aux rites du réveil de l'âme, l’Akh… (2) en Égypte ancienne !
Un esprit, une survivance, l’Akh… (3) en Égypte ancienne !
Apophtegme...
Ceci pour autoriser et provoquer d'autres pensées...
Aucune prétention...
Ne prétend pas tout dire...
Selon moi, dans la vie il n'y a aucune erreur, seulement des choix !
Ces choix ne sont ni bons, ni mauvais !
Ils sont ce que vous croyez bon dans l'instant… Même si par la suite votre jugement change…
C'est cela le secret de la vie : vivre pleinement par des choix et avancer dans l'Amour par ces choix.
Rien n'est bon ni mauvais, tout est une question de choix !
Ainsi :
"Mieux vaut comprendre peu
que comprendre mal".
Anatole France
"Il n'y a qu'une morale :
vaincre tous les obstacles qui nous empêchent de nous surpasser."
Marcel Proust
C’est pourquoi je mentionne bien souvent cela quant à nos antiques ancêtres :
"Le peu que savaient les Égyptiens, il y a peut-être quelque mérite à l'avoir trouvé près de trente siècles avant notre ère".
Et nous conclurons aujourd’hui avec un grand Homme :
"La règle d'or de la conduite est la tolérance mutuelle,
car nous ne penserons jamais tous de la même façon,
nous ne verrons qu'une partie de la vérité
et
sous des angles différents"
Gandhi
Fichier PDF
Acclamation !
ânkh oudja seneb
nḫ(=w), wḏ(=w), snb(=w)
Forme simplifiée :
Forme développée :
Ainsi en allant de la gauche vers la droite, on y voit :
→ "Ankh", la croix ansée, la vie éternelle...
→ Les ondulations : n
→ Un placenta : kh
→ Le poussin de caille : "dj"
→ "La veilleuse entretenant la flamme dans la maison"
ou alors :
"Un morceau de bois frottant sur un autre morceau de bois et ceci, afin d'allumer du feu"
→ Le vautour égyptien : "a"
→ Le mouchoir plié de l'homme raffiné : "s"
→ Les ondulations : "n"
→ La jambe : "b"
"Qu'il soit vivant, intact et en bonne santé !"
La traduction littérale, un peu fausse !
"vie, santé, force" (v.s.f.)
"vie, force et santé"
De nos jours, on dirait plus tôt :
"Vie, Prospérité, Santé"