Et puis il se trouve qu’une amie me l’a offert récemment et il m’a semblé intéressant de m’y plonger pour voir s’il avait résisté au temps qui passe.
Côté positif : c’est un livre assez plaisant à lire – un livre qu’on déguste ou même qu’on sirote. On peut lire deux pages, le reposer, le reprendre, et on peut même l’oublier quelques jours ou quelques semaines et le retrouver sans le moindre inconvénient puisque chaque chapitre fait au maximum deux pages et demie.
En ce sens c’est un livre bien adapté aux lecteurs paresseux que nous sommes tous un peu – surtout en ces périodes estivales !
Par ailleurs l’écriture est assez travaillée, il y a une joliesse, une subtilité dans l’évocation des sensations, comme par exemple lorsqu’il décrit le parfum des pommes à la cave.
J’ai aimé l’évocation du dimanche soir – quand malaise et plaisir se mélangent – j’ai aimé l’évocation des vapeurs d’inhalation ou encore la difficulté à trouver une position confortable pour lire sur la plage.
J’ai aussi aimé l’achat du paquet de gâteaux du dimanche matin, un petit chapitre qui a le mérite de la simplicité.
Mais je n’ai pas aimé cette espèce de nostalgie “vieille France des années 50″ pour le saucisson, les vieux trains, les balades à bicyclette et les pantalons marrons en velours côtelé.
Je n’ai pas aimé cette complaisance rétro – très “image d’Épinal” – sur la pétanque ou le Tour de France, sans parler des kaléidoscopes, des romans d’Agatha Christie ou des boules à neige.
Et puis, en finissant ce livre, je me suis souvenue de la vraie raison pour laquelle je n’avais pas lu ce livre à l’époque où tout le monde se l’arrachait : je n’aimais pas trop l’idée qu’il faut apprendre à se contenter des petits plaisirs – je voulais qu’on me parle de grands bonheurs ou de terribles drames mais pas de petites choses …
Je me demande si je n’avais pas un peu raison !?