Depuis toujours, au plus profond de mon être, cohabite en moi, un grand néant d’horreur…
Je ne sais expliquer ce qui le provoqua, mais il est bel et bien la, m’inspirant de la terreur…
Aussi, je me remplis de fumée
Pour l’asphyxier
Pour l’exhaler hors de mon corps et de mon coeur…
La cigarette
Dans son esprit, elle n’en fait qu’à sa tête
CRIANT à tue-tête !
Dans son corps, sans cesse, elle manifeste et tempête
Aussi, quand elle décrète ses quatre volontés
Pliant les genoux, à son pouvoir il s’en remet
Car elle lui prend la tête.
Il faut arrêter, cesser, stopper…
C’est une question de volonté !
Disent-ils, haut et fort, dans le corps médical…
Avant que votre santé en devienne bancale !
Elle est ma seule compagne, ma seule compagnie de jour comme la nuit.
Comment pourrai-je l’éliminer de ma vie…
Elle me porte et supporte toutes mes envies, mes frasques, mes lubies
Quand beaucoup me trouvant par trop fantasque, me fuient…
Elle seule, sans me juger, me console, alors que les familiers, des mon plus jeune age…
Me jugeant, sans que je puisse me défendre, me condamnèrent… j’étais selon eux, trop sauvage
Pour la vie et son voyage…
Je n’ai commis à ma connaissance aucun crime, seulement le désir d’être moi… sans ambages
Avec elle j’ai retardé l’échéance, car sans elle, je ne serai plus, je me serai déjà ôté la vie…
Il est facile d’ordonner l’arrêt d’un produit
Sans plus se préoccuper d’autrui
Parfois en toute humilité
Face à la souffrance, il faudrait savoir « la dévoiler »
Afin qu’elle se montre à « nu », sans l’entre-déchirer
Afin de tenter de « réparer » sans briser, ni HUMILIER, avec humanité.
©Copyright Carmen Garcia Martinez 2012. Tous droits réservés