Après un excellent stage d’entrainement sur la région de Sirdal, nous nous sommes rendus au Blink Festival. (Trois jours de courses incontournables rassemblant le gratin du Nordique).
La particularité, cette année, était la présence de l’équipe de France de ski de fond avec nous (les petits copieurs) ! Ils ont bien raison de se joindre à nous pour ce stage estival, car l’accueil qui nous est fait est vraiment super.
C’était pour moi la quatrième édition. Je commence à connaitre et à avoir mes habitudes ici. C’est toujours avec plaisir que nous retrouvons cet endroit. Avec nos chambres individuelles, le terrain de Beach volley (pour les rares journées ensoleillées !) et une piste de ski-roues très bien adaptée à nos séances.
Les deux seuls points noirs sont, la météo incertaine et le manque de chemins dans les bois (comparé à la maison). Malgré tout, la pluie ne nous a pas trop assaillie (par rapport aux années précédentes) et nous nous sommes cantonnés à pratiquer du ski à roulettes sur la route et du vélo (de route !). De toute façon, une semaine, ça passe vite.
Avec du tir tous les matins sur la piste (et donc du ski-roue skate) et deux séances de muscu, il ne reste que quelques sorties de vélo ou de classique à faire les après midis et nous voilà partis pour Stavanger !
Blink festival, nous voilà !
La première épreuve, appelée « Lysebotn opp » (traduction littérale droit sortie du Nanassaurus : « La montée infernale »). Cela consiste en un enchainement d’une trentaine de virages, 7 km 500 à environ à 10 %. C’est la route qui remonte d’un fjord… quelle galère ! Bon, ce n’est pas mon exercice de prédilection, mais c’était intéressant tout de même. Une quarantaine de minutes d’effort continu, sans récup’, avec du monde devant et derrière, ça endurci ! D’après la jeune fondeuse Marion Buillet. « Derrière moi il y a une bonne fondeuse qui excelle en KO sprint », rien n’est donc perdu pour moi, je pourrais toujours me reconvertir !!!!
Ok, c’est une boutade, ces dix jours passés en compagnie des fondeurs m’a confortée dans mon idée : nous ne faisons pas le même sport ! Chacun son job, et les moutons seront bien gardés !
Bon, deuxième épreuve, le concours de tir. Course de vitesse et de précision, debout, balles à volonté… et pour notre plus grand malheur, vent à volonté aussi. Pour la première fois, je n’ai même pas su passer les qualifications, à mon grand regret. Malgré mes déboires au tir de ces dernières années, je m’étais toujours amusée durant cet exercice, et même, pas si mal débrouillée. Mais depuis ce printemps j’ai modifié beaucoup de choses dans ma démarche et mon approche du tir, je suis pour ainsi dire « chamboulée », ce qui explique un peu cette contre performance.
Le jeu suivant, c’était la Mass Start du vendredi soir, qui ne concernait que 9 athlètes (9 cibles = 9 concurrentes), 5 places étant réservées aux stars du week-end, 4 places étaient à gagner sur une qualif de 2 tirs. J’ai eu chaud, car avec une petite erreur de parcours (je ne savais pas qu’il y avait 5 tours à faire en tout, j’ai donc modifié ma course, au lieu de faire 2 tours -1 tir couché- 2 tours – 1 tir debout – 1 tour, finish ; j’ai commencé par 1 seul tour – Tir couché puis 3 tours pour compenser mon erreur –Tir debout – 1 tour finish) et les Norvégiens dans leur grande clémence m’ont accordé le droit de faire la mass START sans me disqualifier pour ma tromperie !
Bref, je prends le départ de cette course avec plaisir. C’est dans ce genre d’événement que l’on apprend beaucoup, en restant « au contact » avec les fortes du biathlon.
Manque de bol, dès le premier tir cela se gâte… pour resituer les choses, nous avions fait nos réglages à 15h de l’après midi avant le concours de tir. Le vent était très fort à ce moment là. Quatre heures plus tard, pour le premier tir de la mass START, nous nous installons sans vent, d’où ma réaction : je contre vise pour compenser l’absence de ce (maudit) vent. Ça ne tombe pas, je me suis donc dit que je ne contre visais pas assez… Paf ; 5 tours de pénalités. Dommage, ce n’est que sur le pas de tir au tour suivant que je me dis qu’en fait, si j’avais centré, ça serait tombé. La preuve en était faite puisque sur le second tir je fais 5/5 (bien joué ma fille !). Ok La course s’est jouée sans moi, mais dans mon infortune, la surnommée phacochère Berger m’a suivi et nous avons donc remonté petit à petit des places, avec un 5/5 debout puis une unique dernière balle sortie pour le quatrième tir, j’aborde la dernière ligne droite en quatrième position (pas si mal pour quelqu’un qui a attaqué la course en queue de peloton !). Donc j’aborde la dernière ligne à fond, sprint final de 350 m en me disant, « non le diable rouge ne reviendra pas » (connaissant les qualités de finisseuse de Tora Berger « el diablo » il me fallait puiser au fond de moi toutes les ressources possibles). Et bien ma détermination n’aura pas était suffisante, elle est revenue, et elle est passée. ZUT !
Bon, 5ème, ce n’est pas si mal, cette course était très intéressante, malgré un premier tir foireux, la suite est plutôt bien !
La dernière épreuve était un super sprint, course sur le format des KO sprint des fondeurs… avec des quarts de finales, demie et final. Malheureusement je n’ai pas su me qualifier, à mon grand regret le Blink Festival s’est arrêté pour moi en quart avec un beau raté au pas de tir, où je me suis présentée trop tendue. Dommage.
Retour à la maison où une semaine de relative « récup » m’attend, car l’entrainement sera peut être un peu plus léger avec quelques jours pour récupérer de ce gros stage, mais les séances vont bien reprendre par la suite.
Prochain stage, Prémanon, où le nouveau stade des tuffes accueillera les équipes de France A, B et Juniors la deuxième quinzaine d’Aout.
[Les photos seront en ligne dans quelques jours !]