Un site de droite, Atlantico, se fait avec grand enthousiasme l’écho d’un quotidien autrichien, Die Presse, tout aussi à droite, qui estime que le FMI devrait arrêter de prêter à la Grèce. L’opinion est de plus en plus couramment exprimée dans certains milieux qui se veulent au fait de ces questions.
Pourtant, au risque de déplaire à l’opinion commune, et à ces gens si propres sur eux et aux idées parfois si sales, il me semble que l’un comme l’autre de ces organes d’information se trompent de question. Une autre plus judicieuse ne serait-elle pas d’arrêter de prêter du crédit à une organisation internationale de plus en plus défaillante et sans réelle efficacité opérationnelle malgré les milliards engloutis ?
L’institution était déjà en bute aux critiques de nombreux gauchistes. Mais voilà qu’elle est à présent publiquement critiquée de l’intérieur par un administrateur qui vient de claquer la porte avec perte et fracas en disant tout le mal qu’il en pensait. Comme il sait très certainement de quoi il parle, on pourrait peut-être faire l’effort de l’écouter davantage, non ?
Pour ceux qui comprennent l’anglais (les autres devront se contenter de cette traduction), vous lirez avec un profit certain la lettre que Peter Doyle vient de rendre publique, dans laquelle il s’exprime sans ambiguïté sur les raisons de sa démission. Ça décape. De quoi provoquer un débat international fort nécessaire ? Pas sûr, tant l’aveuglement est grand… Comme je l’écrivais déjà hier.