Sam Mendes, Kevin Spacey et Annette Bening : trois raisons de voir ce grand classique. American Beauty balance sur l’Amérique d’aujourd’hui et de la vie morne des petits bourgeois de banlieues. Un film violent et cinglant ou chaque personnage est chargé de névroses. Il dénonce avec brio l’hypocrisie des apparences, les maisons similaires, les sourires du bon voisinage, les frustrations réprimées, la perversion et les déséquilibres de petites vies bien comme il faut. Le vernis craque sous le poids de l’ordinaire, du patriotisme, de la sexualité, de la famille, de l’argent et des rapports sociaux.
Une atmosphère malsaine que Sam Mendes, avant tout homme de théâtre, déplie en 3 actes : On commence par découvrir Lester, à l’existence neutre. Un personnage pathétique, une vie minable, une famille oppressante qui le méprise. Puis il se rebelle contre tout ce qui l’étouffe, il lâche ce qui lui pèse (son travail), ce qu’il refoule (l’attirance pour une adolescente), et arrête de se dissimuler (notamment dans son rapport à sa famille). Enfin, Lester va mourir (pas de secret, on le sait dès le départ) Il nous fait découvrir sa dernière journée, l’identité du meurtrier et ses raisons.
American Beauty a reçu en 2000 l’Oscar du film, celui du réalisateur, du meilleur acteur, du scénario et de la photographie. Il a aussi reçu en 2001 le Golden Gobe du meilleur film et du meilleur scénario et le César du meilleur film étranger.
Trailer American Beauty