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La prise de poids est-elle inéluctable?

Publié le 23 juillet 2012 par Vincentguillet

La prise de poids au fil des années est-elle inéluctable?

Le surpoids n’attend certes pas le nombre des années et peut nous concerner à tout âge, mais l’avancée en âge reste un facteur favorisant le gain pondéral. Le lien entre poids et âge n’est pas directement proportionnel, mais l’âge modifie plusieurs systèmes qui affectent le poids. Reste à les connaître pour mieux anticiper et mieux minimiser ce phénomène inéluctable.

Au fil des années, il n’est pas rare de constater la prise « insidieuse » de quelques kilos superflus. On peut les attribuer à la vie professionnelle, familiale, aux grossesses, à l’accumulation de petits excès non compensés…mais une partie de ces acquis rarement désirés est tout simplement à attribuer à l’avancée en âge.

C’est un phénomène qui touche aussi bien les hommes que les femmes ; les femmes françaises prenant en moyenne 7.5 kg entre 20 et 50 ans.

La première explication à ce poids en augmentation est la diminution progressive du métabolisme de base, c’est-à-dire la quantité d’énergie nécessaire au repos : La masse musculaire décroît au cours de la vie, à partir de l’âge adulte. On pourrait donc penser que le poids diminue d’autant. Or le muscle consomme de l’énergie. La fonte musculaire s’accompagne donc d’une diminution des besoins caloriques. Et si on continue à manger les mêmes quantités qu’avant avec un métabolisme ralenti, on stocke l’excédent, sous forme de graisse et non de muscles. La graisse consomme beaucoup moins d’énergie que le muscle, ce qui fait qu’on peut avoir un métabolisme qui décroît tout en même temps qu’on prend en masse !

Les hormones jouent également un rôle primordial sur les variations de poids au cours des années, notamment au moment de la ménopause et de l’andropause.

La baisse des œstrogènes chez la femme modifie la silhouette encore plus que le poids : la distribution des graisses stockées ne se fait plus au niveau du bas du corps (cuisses, hanches, fesses) mais au niveau de l’abdomen, comme chez les hommes. Les graisses situées au niveau des viscères sont plus préjudiciables à la santé du fait du risque de maladies cardio-vasculaires augmenté.

La prise de poids moyenne chez la femme entre 42 et 50 ans est de 0,8 kg par an, avec une certaine variabilité, puisque 20 % des femmes prennent 1,5 kg par an tandis que 3 % en perdent («étude Wing RR, Matthews KA : Weight gain at time of menopause. Arch. Intern. Med. 1991, 151, 97-102).

Chez l’homme la diminution de la testostérone à l’andropause  entraîne également une augmentation de la graisse viscérale et une diminution de la masse musculaire.

Les envies alimentaires peuvent également changer au fil du temps : les personnes âgées sont de moins en moins attirées par les sources de protéines (viandes, poissons, œufs…), au détriment de produits gras (fromages, charcuteries) et avec également un attrait pour le sucre plus élevé. La baisse de la ration de protéines va de pair avec un moins bon renouvellement de la masse musculaire déjà en diminution.

Les autres explications à la prise de poids tiennent au mode de vie :

  • responsabilités croissantes dans la vie professionnelle donc plus de stress
  • niveau de vie plus élevé : sorties, restaurants, invitations, voyages…
  • moins de temps à consacrer à l’activité physique en plus de la vie professionnelle et familiale
  • la succession au cours de la vie de différents régimes avec des périodes d’excès alimentaires altère le métabolisme, qui se fait de plus en plus  capricieux, s’adaptant à la restriction et potentialisant ensuite les apports pour mieux anticiper une future carence d’apports.

La diminution de l’activité physique, que ce soit par manque de temps, d’entraînement, d’énergie…est un des facteurs prédominants de la prise de poids, et son augmentation est l’une des clés pour palier à ce gain pondéral. L’activité physique, couplée à un apport adéquat en protéines, permet d’entretenir la masse musculaire et d’augmenter le métabolisme (à la fois le métabolisme de base et la dépense énergétique journalière).

Une étude (Williams, P.T. : Relationship of distance run per week to coronary heart disease risk factors in 8,283 male runners. The national runner’s Health study. Arch Intern. Med.1997) a en effet montré que les hommes ayant couru (course, jogging, marathon) toute leur vie n’ont pris en moyenne qu’1,5 kg entre l’âge de 20 ans et l’âge de 50 ans Leur tour de taille n’a augmenté pendant ce même temps que de 1,5 cm.

L’autre clé est bien entendu d’apprendre à diminuer petit à petit ses apports en fonction de ses besoins, régulation qui doit normalement se faire naturellement en suivant ses sensations de faim et de satiété. Il faut notamment diminuer les glucides (surtout les sucres rapides) et les lipides, tout en gardant des quantités de protéines suffisantes.


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