Tiens et si on se faisait une petite série ? Une série drôle, pour changer, devant laquelle on se bidonne. Non ? Bon alors sinon dans mon tiroir (hum…dossier) » A REGARDER » j’ai aussi The Killing.
- Ouuuhh ça a l’air de faire un peu peur comme ça non, vu le titre ? (-1)
- Peut-être mais ça pourrait être un peu comme Dexter tu crois pas ? (+1)
- OK, ça parle de quoi ?
- C’est une Détective (+1) qui enquête sur l’homicide d’une gamine de 17 ans sans histoire, Rosie Larsen.
- Sans histoire ? Et la gamine se fait tuer comme ça ?
- Pire, elle est retrouvée noyée, dans un coffre de voiture au fond d’un lac (+1). Gamine sans histoire, bonne à l’école, gentille avec tout le monde, qui a toute sa vie devant elle et qui veut le rendre meilleur (sic). Avec des yeux de biches qui plus est. (+2)
- Et alors alors alors, c’est qui qui l’a tuée ??? Et pourquoi ? (+25)
Synopsis
Vous l’aurez compris, c’est une série de détectives à la crim’. Mais pas en mode les experts hein, ils vont pas nous faire le coup de la PCR sur les ongles de doigt de pied ou la de-pixellisation d’une image en un portrait robot sur le reflet du coin de sa lunette de soleil.
Sarah Linden accumule les faits tangibles et les aveux extorqués en salle d’interrogatoire pour coincer le salop qui a fait ça. Et c’est pas simple : la fille n’ayant jamais eu quoique ce soit (pense-t-on) à se reprocher, tout le monde devient suspect, de son propre père, au prof adulé de tout le lycée, à son meilleur ami, etc… Et le mélange se corse un peu quand on apprend que la voiture dans laquelle elle a été retrouvée appartient à la campagne de Darren Richmond pour devenir maire de Seattle, grand brun aux yeux tendres et à l’éthique sans taches.
Sarah Liden, détective, 1m60, mais on a pas intérêt à faire le malin
Passés les deux premiers épisodes un peu sanglants (faut bien faire l’autopsie ma bonne dame), se déroule alors une série haletante en 13 épisodes, où chaque suspect passe un sale quart d’heure (si ce n’est plus). Et ils sont coriaces les corniaux. Parce qu’on a toujours quelque chose à se reprocher, rien n’est jamais tout noir ou tout blanc. Et les flics doivent démêler la pelote en attrapant les bonnes infos des bons témoins au bon moment. Et tout ça sans mettre encore plus au fond du trou la famille de la victime.
On se prend au jeu : Mais c’est quiiiiii ? Ah tu crois que c’est lui ? Nooooonnn, c’est pas possible… Ah si tiens peut-être… ah bah si, ah bah non. Bref, on est pris aux tripes par cette flic, coincée entre son boulot à qui elle donne tout, et sa famille en recompisition. Ajoutez là-dessus : un partenaire qui sort de l’ordinaire (camé, crado, mais efficace quand il veut), une famille de victime anciennement dans la mafia locale, un maire sortant véreux, un challenger politique qui fait chavirer tous les coeurs (sauf ceux des électeurs), une maitresse jalouse et une bonne propention au mensonge… et on est heureux !
Et pour une fois, on a aussi le côté de la famille de la victime, qui essaye tant bien que mal (et plutôt mal d’ailleurs) de recoller les morceaux de leurs vies en mille morceaux. De la mère sans reproche mais dont le sentiment de culpabilité ne veut pas s’effacer, au père-armoire-à-glace-au-grand-coeur qui fait tout tenir avec des bouts de scotch, en passant par la tante un brin dévergondée mais salvatrice, on a le droit au tableau complet des sentiments face à une situation de ce genre, justes et sincères, sans tomber dans le drama américain primaire.
Darren Richmond, candidat à la Mairie de Seatlle. Sa voiture de campagne aura été la dernière dans laquelle Rosie est montée.
The Killing est pour vous si :
- vous aimez les intrigues psychologiques. Tout ici est histoire de mobile. Pour lui avoir fait un truc pareil à la petite Rosie, faut vraiment être un gros salop ou avoir une bonne raison. Et à part une paire de talon un peu trop haut, la gamine n’a pas laissé grand chose comme piste. Encore faut-il que ce soit la bonne.
- vous aimez les séries à rebondissements. Aucun épisode ne vous épargnera : chaque fois son lot de suspects plus crédibles les uns que les autres, chaque fois son lot d’actions et de contre-réactions, de raids anti-terroristes et de scandales politico-médiatiques, de mensonges et de tromperies. On a tous quelque chose à se reprocher, voilà la grand morale de cette histoire.
- c’est aussi pour vous si vous n’avez pas aimé Dexter (moi par exemple, oui oui, je sais, envoyez moi au pilori). C’est moins sanglant (passés les deux premiers épisodes, je le répète), et plus fin psychologiquement. Et plus crédible aussi.
The Killing n’est pas pour vous si :
- vous avez peur d’avoir peur. Le suspens est là à chaque instant, et ne vous lâche pas. L’action s’enchaine sans temps morts, c’est l’horreur en terme de stress continu. Moi je ne la regarde jamais après 22h (ok, sauf hier soir, parce que c’était la fin de la saison 1 et que bon alors c’est lui qui l’a fait ou pas???!!!!!)
- Les femmes détectives ne vous semblent pas crédibles (sortez de ce site immédiatement).
Bref, pour vous faire une idée, le trailer de la saison 1 (qui aurait pu être mieux à mon avis).
Cliquer ici pour voir la vidéo.
Origines de la série
The Killing version AMC est un remake d’une série Danoise dont le synopsis par Wikipedia est le suivant :
Alors que Sarah Lund s’apprête à quitter le service de police de Copenhague pour s’installer à Stockholm où elle suit son fiancé, une jeune fille de 19 ans, Nana Birk Larsen, est retrouvée morte, elle aurait été violée et assassinée.
Si on écrit celui de la série amérciaine ça donnerait :
Alors que Sarah Linden s’apprête à quitter le service de police de Seattle pour s’installer à Sonnoma (Californie) où elle suit son fiancé, une jeune fille de 17 ans, Rosie Larsen, est retrouvée morte, elle aurait été violée et assassinée.
Pas de grande originalité, et du coup, on a bien envie de se la mater aussi. Comme le dit si bien la journaliste Alessandra Stanley dans le New York Times,
C’est très déroutant de voir que la sensibilité Nordique s’accorde si bien à ce genre qui, depuis lontemps, était la chasse gardée d’un style indisputablement américain et violent. Surtout lorsque l’on sait que le taux d’homicides de la Suède, de la Norvège et du Danemark suggère qu’il y a plus d’écrivains à suspens par habitant que de meurtres.
Les scénaristes ont choisit la ville de Seattle, au climat aussi déprimant qu’un hiver nordique, et des acteurs au profil bas, loin des clichés des séries américaines de boucherie sans psychologie.
Courez voir The Killing. Moi j’entame la deuxième saison.
Infos
Scénario : Jeremy Doner, Nic Pizzolatto, Dawn Prestwich (Flashforward), Nicole Yorkin (Flashforward), Aaron Zelman (Criminal minds), Eliza Clark (Rubicon)
Direction : Veena Sud (Cold case)
Production : Fox Television Studios and Fuse Entertainment
Diffusion : Pilot de deux heures diffusés sur AMC le 3 avril 2011. En France, la série a été diffusée sur Paris Première du 17 octobre 2011 au 14 novembre 2011. Elle sera également diffusée sur M6 courant 2012.