Pétard mouillé au Stade de France. Stade Français 29 - Stade Toulousain 0 (Top 14 - ProD2) posté le dimanche 23 mars 2008 17:57
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Le match qui opposait Paris à Toulouse, hier soir, n'aura eu de gala que le nom. Certes le stade de France était plein et les spectateurs ont profité des animations proposées par Max Guazzini. En revanche, ils n'auront pas vu beaucoup de rugby.
La faute au Stade Toulousain, qui n'a pas aligné sa meilleure équipe ?
En partie seulement. S'il ne faut pas se cacher que les jeunes pousses du Stade Toulousain ont semblé quelque peu empruntées et que l'ensemble Haut-et-Garonnais a pâti d'un manque de cohésion, du fait de l'absence de nombreux "cadres", les raisons de la piètre prestation d'hier soir sont multiples.
En premier lieu les conditions climatiques, épouvantables hier soir, ont rendu le ballon glissant et n'ont pas permis au jeu de se déployer. A cet égard, on notera que les essais parisiens ont été inscrits sur des actions au pied ou au ras, à la suite de choix intelligents, car adaptés aux conditions de jeu. Les vélléités toulousaines au large ont souvent été contrariées par des fautes de mains.
La savonnette ovale a également provoqué des maladresses dans l'alignement toulousain, qui a perdu plusieurs ballons sur ses lancers. On ne peut incriminer l'inexpérience de l'équipe de Guy Novès en ce domaine : William Servat, Grégory Lamboley ou Yannick Nyanga ne sont pas précisément des perdraux de l'année.
Le manque de munitions a été préjudiciables aux attaquants du Stade Toulousain, tout comme la pression défensive très forte exercée par des Parisiens remontés et visiblement désireux d'effacer les trois revers successifs enregistrés lors des dernières journées de Top14.
Alors que le Stade
Français avait le devoir de l'emporter, pour recoller au
peloton des demi-finalistes potentiels, le Stade Toulousain avait
celui de se préserver, autant que possible, ses forces pour
ses prochaines joutes nationales (Biarritz vendredi) et
européennes (Cardiff dans quinze jours).
Cela explique sans doute la différence d'intensité
mise dans cette rencontre par les deux protagonistes.
On regrettera que cette partie n'ait pas été davantage équilibrée. Mais il serait faux de dire que Toulouse a complètement lâché le match. Après avoir été menés au score au terme de la première période (notamment sur un contre bien conclu par Julien Arias), les joueurs de Guy Novés ont essayé de priver le Stade Français de son point de bonus offensif (ce qui explique le zéro pointé des Toulousains, ces derniers ayant toujours fait le choix de la touche plutôt que de tenter les pénalités qui s'offraient à eux).
Il reste finalement à attendre la fin de la saison régulière. Lors des demi-finales, les deux protagonistes d'hier soir pourrait bien se rencontrer.
Cette fois-ci, les deux managers ne devraient pas être accusés d'envoyer leur équipe "bis"...